Le Drop In Center (DIC) de Bouaké a abrité jeudi 26 juin 2021 la campagne « Support Don’t Punish » signifiant en français « Soutenez, ne punissez pas ! » à l’occasion de la commémoration de la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues.
Cette campagne, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Y a pas Drap », a été organisée par l’ONG internationale humanitaire Médecins du monde en collaboration avec son partenaire ENDA Santé CI pour informer sur les dommages collatéraux causés par les politiques répressives et la pénalisation des usagers de drogues.
Selon le représentant de cette organisation non gouvernementale à Bouaké, N’dri Claude Arsène, les promoteurs de cette campagne ont fait de la journée du 26 juin une journée mondiale d’action « pour transformer l’approche répressive des discours sur les drogues en message positif de promotion des droits humains et de la santé ».
Ainsi chaque année, de nombreux activistes du monde entier manifestent à cette date du 26 juin en faveur de la réduction des risques et de la réforme des politiques en matière de drogues. En 2018, ces activistes se sont mobilisés dans 205 villes de 93 pays pour se faire entendre.
La réduction des risques pour les usagers de drogues est une approche globale à la fois sanitaire et communautaire qui propose des alternatives à la répression. Il s’agit d’une démarche de santé publique pragmatique visant à limiter les risques liés à l’usage de drogues sans avoir nécessairement comme premier objectif le sevrage et l’abstinence, explique-t-on.
Pour répondre aux problèmes de santé liés à l’usage de drogue, la Côte d’Ivoire dispose de plusieurs centres de prise en charge. Il s’agit, notamment, du centre d’accompagnement et de soins en addictologie (CASA), de l’institut national de la santé publique (INSP), le centre régional de formation à la lutte contre la drogue (CRFLD) et la croix bleue.
Ces centres sont, cependant, insuffisants pour couvrir l’ensemble du territoire national et l’offre de prise en charge holistique reste limitée face aux besoins des usagers de drogues en Côte d’Ivoire.
Cette célébration a été marquée par une conférence sur le thème « Les droits de l’homme à l’épreuve des personnes usagères de drogues en Côte d’Ivoire » et une exposition réalisée par plusieurs structures partenaires de Médecins du monde, notamment, le centre SAS, l’ONG Renaissance santé Bouaké (RSB) et l’ONG Secours social.
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