Des usagers de la route se plaignent du retour du racket des forces de l’ordre au niveau des corridors installés entre Tabou et San Pedro, appelant à l’intensification des mesures de lutte contre le fléau.
Ils ont fait savoir à l’AIP, dimanche 05 juin 2022, que les arrêts des véhicules de transport en commun et les contrôles intempestifs des forces de l’ordre qui leur font perdre du temps et de l’argent, avaient cessé dans la région depuis quelques années, suite aux mesures appliquées par les autorités ivoiriennes. Toutefois, ont-ils déploré, ce phénomène a refait surface depuis quelques temps.
«Des forces de l’ordre immobilisent des cars ou tout véhicule de transport en commun. Des agents montent à bord et contrôlent les pièces d’identité dont ils retiennent quelques-unes et invitent les propriétaires à descendre du véhicule et à les suivre. Après une vingtaine ou une trentaine de minutes et parfois plus, les mêmes passagers reviennent avec leurs pièces, après avoir donné de l’argent. C’est après cela que le voyage peut continuer », a décrié Adama T., planteur à Tabou, témoin et victime de cette situation.
Quant à Léonie D., commerçante, elle affirme que les tracasseries routières découragent et enlèvent toute envie de continuer les activités commerciales aux opératrices de Tabou qui font le trafic des denrées entre Tabou et les autres villes du pays.
« De nombreuses amies commerçantes qui voyageaient avec moi pour aller acheter des marchandises à Abidjan ont abandonné cette activité à cause du racket, pour se tourner vers l’agriculture, la couture, la coiffure ou la vente de poissons», a-t-elle confié, estimant que le phénomène contribue à la cherté de la vie dans le département.
Sur le tronçon de 100 kilomètres séparant San Pedro de Tabou, l’on rencontre trois corridors, l’un à l’Ouest de San Pedro, l’autre dans le village de Ménéké (à une vingtaine de kilomètres de Tabou) et un autre à l’entrée de Tabou.
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