Des leaders d’associations de jeunesse de Dimbokro ont été sensibilisés, samedi 5 mars 2022, sur les dangers de l’immigration clandestine lors d’un panel autour du thème “migration clandestine = mort tragique”.
“C’est un sujet d’actualité qui va aider la jeunesse de la région du N’zi à prendre conscience, et à dire non au départ pour la mort”, a déclaré le président du comité d’organisation du panel, Noffou Zacharie, se référant à la la migration clandestine, dont une étude du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), intitulée “Au-delà des barrières : Voix de migrants africains irréguliers en Europe”, révèle que 4,28 millions de personnes ont immigré, en 2016, dans l’un des 28 États membres de l’Union européenne.
Des jeunes de la région du N’Zi, déplore-t-on, sont des candidats potentiels à l’immigration clandestine. L’ampleur du phénomène n’a toutefois pas été révélée lors du panel animé par un cadre du ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Sacko Mamadou et parrainé par l’ex-député de Dimbokro, Yao Séraphin.
Certains candidats au départ pour l’Europe y laissent leur vie, a déploré le cadre du ministère des Affaires étrangères, relevant que “ceux qui réussissent à atteindre l’Europe ne sont pas au bout de leurs peines”.
Quelque 19 144 immigrés sont morts aux frontières de l’Europe, entre 1988 et 2013, dont 8 479 disparus en mer, révèlent en outre des chiffres officiels.
“Le bonheur est ici en Côte d’Ivoire”, a coupé court l’ex-député de Dimbokro, Yao Séraphin, non sans rappeler les initiatives du gouvernement ivoirien pour freiner le phénomène de migration clandestine.
Le Chef de l’État, Alassane Ouattara a pris, en 2015, des engagements de donner un signal fort aux populations, à travers des actions concrètes et immédiates en faveur de l’emploi jeune. Des initiatives et actions gouvernementales de développement de l’emploi des jeunes ont été mises en œuvre. Le ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes et du Service civique, lançait l’opération spéciale, dénommée “Agir pour les jeunes”.
Cette opération, dans sa phase initiale, visait 2100 jeunes désireux de créer leurs micro-entreprises ou activités génératrices de revenus. Vu l’intérêt porté à l’opération par les jeunes de l’ensemble du territoire national, ce projet a connu une extension pour une cible de 7200 jeunes.
Ce dispositif se fonde à la base sur une convention signée entre l’Agence Emploi Jeune et la BACI (Banque Atlantique Côte d’Ivoire), qui prévoit la mise à la disposition de cette banque des fonds à l’effet d’octroyer des prêts à l’union nationale des coopératives d’épargne et de crédit de Côte d’Ivoire (UNACOOPEC-CI) remboursables en 12 mois et à un taux négocié.
De cette disposition, l’UNACOOPEC-CI à son tour, fait des prêts aux COOPEC des localités ciblées qui ont la charge d’octroyer des prêts aux jeunes selon un processus intégré qui comprend notamment – l’information des populations locales – l’enregistrement des candidats – la sélection des bénéficiaires – la formation des jeunes – la mise en place du crédit – l’encadrement pour la mise en activité et – le remboursement.
L’opération “Agir pour les jeunes” est à sa quatrième phase. Elle a permis de financer les projets de plusieurs milliers de jeunes ivoiriens pour des milliards de francs cfa.
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