La préfecture du département de Divo, a expliqué, aux responsables des différents syndicats d’enseignants de la région qu’elle n’est pas compétente pour recevoir la motion de protestation contre l’humiliation faite à un enseignant dans la sous-préfecture de Dairo-Didizo, parce que celle-ci relève de la préfecture de Guitry, en précisant le cadre légal d’un tel projet de protestation.
Le représentant du préfet de la région du Lôh-Djiboua, préfet du département de Divo, Doumbia Adama, a reçu à la salle de réunion de la préfecture les responsables locaux des différents syndicats d’enseignants de l’éducation nationale, mardi 25 avril 2023.
Les syndicalistes projetaient de venir lire et remettre au préfet de région, mercredi 26 avril 2023, une motion de protestation contre l’humiliation faite à l’un de leur syndiqué, à la sous-préfecture de Dairo Didizo, le 14 avril 2023, alors que celui-ci s’y était rendu avec son épouse pour faire établir la Carte nationale d’identité (CNI) de sa femme à l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI).
M. Coulibaly Adama a expliqué à ses interlocuteurs que bien que le préfet du département de Divo est le préfet de la région du Lôh-Djiboua, « dans le fonctionnement de l’administration, chaque préfet est directement responsable devant le ministre de l’Intérieur et non du préfet de région ».
En conséquence de cette règle de fonctionnement, M. Coulibaly a souligné, qu’à des exceptions près, le préfet de Divo n’est pas compétent pour régler des problèmes qui se sont déroulés dans la zone territoriale de compétence d’un autre département de la région.
Selon lui, l’objet de la motion de protestation projetée s’étant produit dans la sous-préfecture de Dairo-Didizo, rattachée au département de Guitry, seuls le préfet de Guitry et le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité sont compétents pour régler, au niveau administratif, le problème.
Le représentant du préfet de Divo a noté qu’au surplus, dans le cas du problème de Dairo-Didizo, une procédure judiciaire a été engagée, non pas parce qu’il s’agit d’un enseignant qui a été victime de maltraitance, mais parce qu’il s’agit d’un citoyen, que l’Etat a la responsabilité de protéger et de défendre.
M. Coulibaly a conseillé aux syndicalistes de laisser la procédure judiciaire suivre son cours et, pour ce qui concerne la motion de protestation, il leur a indiqué la préfecture de Guitry, s’ils y tiennent.
Pour le porte-parole des responsables syndicaux venus rencontrés le préfet de Divo, Koffi Olivier, en tant que responsables syndicaux dont les compétences s’étendent à l’ensemble de la région, la préfecture de Divo devait accepter de recevoir leur motion de protestation.
Le vendredi 14 avril 2023, M. A.K.O, enseignant de profession, a accompagné sa femme à l’ONECI, situé dans les locaux de la sous-préfecture de Dairo-Didizo, pour faire établir la CNI de celle-ci. Après qu’il ait payé les 6000F par global money et imprimé son timbre dans un cyber café, les agents de l’ONECI lui auraient demandé la somme supplémentaire de 2000F, que celui-ci a refusé de payer, parce que non justifiée.
Suite aux échanges avec les agents de l’ONECI, des gardes de la sous-préfecture seraient venus s’en prendre à lui, l’arrêter et le déshabiller en public. Le procureur de la république a engagé une poursuite judiciaire qui a conduit à l’interpellation des gardes de sous-préfecture mis en cause. Ceux-ci auraient été remis en liberté en attendant le règlement de l’affaire.
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