Une délégation de la Fédération nationale des ponts-bascule et acheteurs de régimes de palme et de fonds de tasse de Côte d’Ivoire (FENAPARF-CI) a rencontré lundi 6 novembre 2023, à Abidjan-Cocody, les responsables du Conseil hévéa-palmier à huile (CHPH), pour l’octroi d’une prime sur le nouveau prix du régime de graine fixé à 65 Fcfa/kg sur la période d’octobre, novembre et décembre.
Venus nombreux de la ville d’Aboisso et de certaines villes de l’intérieur du pays, les membres de la FENAPARF-CI conduits par son président Kouadio N’guessan a exposé les difficultés rencontrées dans leurs activités.
Il a fait savoir que les activités des ponts-bascule sont, pour l’heure, à l’arrêt parce que les usiniers ont retiré les primes qui leur étaient octroyées en vue, disent-ils, de respecter le prix du kilogramme de graine de palme fixé à 65 FCFA.
Ces usiniers, selon M. Kouadio, proposent l’achat du kilogramme de graine de palme à 70 FCFA une fois le produit convoyé à l’usine par les ponts-bascule. La différence de 5 FCFA par kg ne peut couvrir les charges des ponts-bascule constitués en société en payant des impôts, des cotisations de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), des frais d’étalonnage et d’entretien, des salaires du personnel, la prime de pisteur, des frais d’achat des bordereaux d’expédition et de collecte, a-t-il fait savoir.
La FENAPARF-CI sollicite donc l’intervention du Conseil hévéa palmier à huile auprès du gouvernement pour l’octroi d’une prime pour sauver des activités du secteur actuellement à l’arrêt.
« Nous plaidons pour que, dans la fixation du prix du palmier à huile, l’Etat tienne compte de nous en nous octroyant une prime d’au moins 20F sur chaque kilogramme pour que nous puissions continuer nos activités », a proposé le président de la FENAPARF-CI, Kouadio N’guessan.
Il a rappelé que les primes l’année passée variaient entre 8F et 10F, pendant qu’avec le début de cette nouvelle campagne leur prime a carrément été supprimée par le nouveau mécanisme de fixation de prix.
En guise de réponse, le représentant du directeur général du CHPH, Yao Gaoussou, par ailleurs chef de service infrastructures, a promis de faire remonter fidèlement les préoccupations de la FENAPARF-CI à sa hiérarchie tout en annonçant à ses hôtes du jour qu’ils auront une réponse très bientôt.
Cette rencontre s’inscrit également dans la gestion des conflits entre les acteurs de la filière palmier à huile à travers la mise en place d’un cadre d’arbitrage par le Conseil hévéa-palmier à huile.
La Côte d’Ivoire compte 45 000 planteurs de palmier à huile. Elle est le 2è producteur africain (après le Nigeria) et le premier exportateur. En 2022, selon le CHPH, sa production était de 2,7 millions de tonnes de régime de palme pour 600 000 T d’huile de palme brute. La filière générait environ 500 milliards FCFA de chiffre d’affaires et près de 220 000 emplois directs.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article