Côte d’Ivoire / Jean-Luc Assi s’enquiert de l’état de réhabilitation des lacs de Yamoussoukro

 Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi, s’est enquis, 0 mardi 07 février 2023, de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation des lacs de Yamoussoukro en présence du ministre gouverneur du district de Yamoussoukro, Augustin Thiam.

Selon le ministre, il était important de venir voir l’état d’évolution des travaux de réhabilitation des lacs de Yamoussoukro depuis septembre 2022

« Nous sommes en février aujourd’hui et il faut noter qu’au regard de ce qui est en train d’être fait, nous pouvons dire que nous sommes satisfaits du travail qui est fait », a déclaré M. Assi.

Il a expliqué que sur les 13 lacs d’une étendue d’à peu près 230 ha, quelque 110 ha, soit cinq lacs, ont été traités.

« Logiquement les travaux devraient être terminés le 31 décembre 2023. Le travail est satisfaisant et j’exhorte l’entreprise à continuer sur cette lancée et aussi de pouvoir garder l’ossature des lacs qui représente quelque chose d’important en termes d’éco-tourisme pour Yamoussoukro », a-t-il fait savoir.

Le ministre de l’Environnement a exhorté les populations locales à entretenir ces lacs, déplorant le fait que certains habitants viennent à jeter, aux abords des lacs, des ordures.

« Il est évident que si l’on verse des ordures au bord des lacs, cela se retrouve dans les lacs et forcément, il va avoir des nuisances olfactives, c’est ce que nous ne voulons pas à Yamoussoukro parce que nous voulons faire de Yamoussoukro, à travers ce que nous sommes en train de faire, un site touristique », a déclaré le ministre.

Il a déploré qu’à Attiégouakro, non loin de Yamoussoukro, le parc animalier créé par feu le président Houphouët-Boigny n’existe que de nom.

Pour M. Assi, il est question de réhabiliter et de remettre ce parc sous sa forme d’antan.

« Je demande à tous les bouviers qui sont à l’intérieur de ce parc de quitter cet espace, pour que nous prenions les dispositions nécessaires pour le remettre sur pied et cela va aussi contribuer à développer l’aspect touristique de Yamoussoukro », a prévenu Jean-Luc Assi.

Le ministre gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam, s’est félicité du travail abattu sur le site des lacs. « Environ 50% du travail a été fait et les populations en sont satisfaites et nous avec. Je pense qu’il y a travail d’éco=civisme à développer par les populations et cela nous allons nous y atteler en sensibilisant sur comment gérer nos ordures », a-t-il déclaré.

Pour M. Thiam, la question des ordures n’est pas seulement une affaire de l’Etat. « Nous allons mettre sur pied un programme d’assainissement de ces lacs », a-t-il assuré.

Les lacs de Yamoussoukro subissent un ensablement qui amenuise les ressources hydriques et enregistrent des niveaux élevés de pollution avec les lixiviats non traités provenant des décharges sauvages jouxtant les lacs, les affluents liquides et solides domestiques non traités, les rejets des laveurs de véhicules et des restaurants appelés maquis.

En plus de cette pollution organique, il existe une pollution chimique due aux micropolluants organiques et minéraux notamment les huiles minérales, provenant des activités des gares routières et garages à proximité des lacs.

Ces pollutions ont entrainé une eutrophisation et un « vieillissement accéléré » des plans d’eau avec une prolifération abondante de végétaux aquatiques envahissants, explique-t-on.