La directrice exécutive de l’ONG Dignité et droits pour les enfants en Côte d’Ivoire (DDECI), Émilienne Coulibaly, a plaidé auprès des autorités locales pour qu’ils s’impliquent davantage dans l’amélioration des conditions de détention à la maison d’arrêt et de correction de Tiassalé.
Elle sollicite aussi la prise en charge des mineurs au niveau de la quantité et de la qualité de l’alimentation, des questions d’hygiène des pensionnaires et de leur accès aux services sociaux basiques.
Mme Coulibaly a également invité les autorités à s’engager davantage dans l’amélioration de l’accès à la justice juvénile en levant tous les obstacles liés à l’accès aux services judiciaires. Elle a souhaité que soient mises en œuvre, des mesures alternatives à l’emprisonnement des mineurs de manière à réduire leur présence à la maison d’arrêt.
Émilienne Coulibaly a déploré qu’à Tiassalé, les adultes et les mineurs cohabitent dans les mêmes locaux dans la prison. Elle a suggéré une séparation des enfants en conflit avec la loi, estimant que c’est une exigence élémentaire dans la prise en charge de ces derniers et le chemin tout indiqué vers une réinsertion sociale réussie.
La directrice exécutive de l’ONG DDECI a fait ses recommandations vendredi 27 mai 2022, à l’issue de la présentation des résultats d’une étude sur la mise en œuvre de la justice juvénile dans des localités dont Tiassalé.
Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet Leadership et initiatives des acteurs non étatiques (LIANE 2), financé par l’Union Européenne. Elle vise à apprécier et à influencer les décideurs locaux pour leur plus grande implication dans l’amélioration de l’accès à la justice et des conditions de détention des mineurs à la maison d’arrêt et de correction de Tiassalé.
Des activités de plaidoyer similaires ont été réalisées dans les localités d’Aboisso, d’Agboville et d’Adzopé.
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