L’ONG Soutien aux mères et enfants en détresse (SMED) plaide pour une détaxation des serviettes hygiéniques en vue d’aider les jeunes filles et femmes en milieu rural ou urbain, des couches sociales défavorisés, d’y avoir accès pour pouvoir se protéger.
Selon la présidente de l’ONG, Madoussou Touré, pour lutter contre la précarité menstruelle, l’Etat doit favoriser l’accès à ce produit si important pour la femme.
« Les préservatifs sont devenus quasi-gratuits quand le VIH a été découvert, de même pour les masques contre le Coronavirus et pourtant la précarité menstruelle fait des victimes parce que toutes les femmes n’ont pas accès à des serviettes hygiéniques. Nous invitons donc l’Etat à nous aider dans notre lutte en détaxant les serviettes hygiéniques », a déclaré Madoussou Touré, lors d’une conférence de presse, jeudi 26 août 2021 à Abidjan.
L’ONG SMED s’est donné pour mission d’aider les femmes, les jeunes filles et les enfants en détresse mais principalement les femmes incarcérées.
Assistante sociale à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), Diomandé Salimata a remercié l’ONG qui, chaque mois, fait réceptionner des milliers de serviettes hygiéniques dans le but d’aider toutes les détenues à une hygiène menstruelle sans danger et sans infection.
« Une détenue est décédée du cancer de l’utérus après une infection dûe à une hygiène menstruelle précaire », a-t-elle déploré, saluant l’initiative de l’ONG SMED.
Créée le 10 avril 2019, l’ONG SMED fonctionne sur fonds propres et de la générosité de particuliers. La présidente a saisi l’occasion pour lancer un cri de cœur à toutes les personnes de bonne volonté, aux partenaires et sponsors afin de soutenir l’ONG dans sa lutte contre la précarité menstruelle.
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