Une quinzaine de maisons à étages a poussé à Tengrela en l’espace de deux ans, donnant fière allure à la ville et à des sous-préfectures, a constaté l’AIP.
Aujourd’hui, les opérateurs économiques et cadres ont érigé plusieurs immeubles (de R+1 à R+4) dans tous les quartiers de la ville, ce qui anime les causeries quotidiennes.
Selon des habitants, cette pratique défie les croyances et superstitions entretenues depuis belle lurette par les populations du « Tin ». Le génie propriétaire du département aurait accepté la cohabitation avec les populations de Tengrela, leur avait demandé de ne construire aucune maison qui le dépasse en taille.
« Vérité ou pas, ce mythe a été entretenu des années durant. Et, aucun immeuble ne poussa tout ce temps en dehors des bâtiments de salles de classes du Lycée moderne de la ville comme si ce génie en avait la propriété », a expliqué un chef de village, Nanourou Konaté, interrogé par l’AIP.
Pour sa part, Zanga Diabaté, un autochtone intellectuel, a indiqué que ces superstitions ne sont pas souvent fondées et retardent le développement. « Une mésaventure vécue et racontée par quelqu’un et voilà un interdit pour des générations », a-t-il ajouté.
Pour l’un des précurseurs de la construction de maisons en hauteur, T.K, la décision d’en bâtir n’est pas venue comme un défi à la superstition. « J’ai voulu utiliser la même surface pour la maison familiale et utiliser les autres terrains à d’autres fins », a-t-il justifié, précisant qu’il a habité la maison à étages après avoir vu d’autres en construire.
Toutefois, en dehors de ceux utilisés comme résidences familiales, les autres étages attendent leurs premiers locataires pour en finir définitivement avec la superstition qui aura retardé la prolifération des immeubles dans la localité.
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