Le sous-directeur chargé du suivi du cursus des élèves, à la Direction des orientations et des bourses (DOB) du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Tiécoura Kouamé, a dénoncé lundi 15 mai 2023 à Gagnoa, les « affectations abusives » en ligne effectuées par des « esprits malins ».
Selon M. Kouamé, au vu de l’innovation intervenue dans le processus d’affectation des élèves en classe de sixième, et qui permet aux parents d’affecter eux-mêmes leurs enfants, le constat est que des « gens mal intentionnés », en profitent pour affecter certains enfants sans l’accord de leurs parents.
Dans l’innovation, il revient au père ou au tuteur légal seul de procéder à l’inscription de l’élève, a confié le chef de délégation de la tournée d’information et de sensibilisation de la population et de la communauté éducative, sur les orientations et des affectations en ligne, des élèves en classe de seconde et des élèves en classe de sixième.
M. Tiécoura a déploré que des « esprits malins », en complicité avec certains acteurs de l’école, obtiennent les numéros matricule des élèves, ou « trompent » les parents analphabètes dans les villages, et récupèrent les relevés des enfants, pour procéder eux-mêmes aux inscriptions.
« Finalement, on constate que tous les enfants d’un même village, ou d’une école, sont affectés dans un seul et unique établissement privé, occasionnant des frais additionnels, alors que à côté, l’Etat qui a engagé d’énormes ressources pour construire des collèges de proximité, qui eux sont à moitié vide », s’est-il irrité.
Il déplore que le parent se trouve ainsi dans la situation, où lorsqu’il veut remplir en ligne le formulaire pour son fils admis à aller en sixième, la plateforme lui répond que ce dernier est déjà affecté. L’envoyé du ministère a révélé que plusieurs régions sont concernées par ces cas de fraude.
Tout en mettant en garde tous ceux qui cherchent à contourner la loi, il a expliqué que l’innovation de l’affectation en ligne est encadrée par un texte, qui autorise en cas de faute, de suspension de tous les agréments pour les établissements privées, mais aussi, d’amendes et emprisonnements pour les personnes concernés par le trafic.
Depuis 2019, les textes de sanctions avaient été conçus et arrêtés, mais le ministère considérait qu’elles étaient encore en phase de sensibilisation. « Nous allons passer à la phase de répression et que dorénavant, nul n’en ignore », a-t-il averti.
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