La première journée de la grève de 72 heures décidée par des syndicats de fonctionnaires, ce mardi 15 octobre 2024, a été moyennement suivie à Abidjan et largement observée à l’intérieur du pays.
A 17 heures 30, selon Mélaine Gahoua, représentant de l’Intersyndicale du secteur éducation-formation dans la région du Gôh, la grève a été suivie à 100% dans le secondaire public dans le département de Gagnoa. « Il n’y a pas eu de cours dans les quatre établissements d’enseignement public de Gagnoa », a indiqué le syndicaliste.
« Au primaire, dans le département de Gagnoa, la grève a été suivie à environ 90%, parce que certains instituteurs sont allés faire cours et personne ne les en a dissuadés parce que nous sommes attachés à la liberté syndicale », ajoute le responsable syndical, précisant que le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD), qui regroupe une grande partie des enseignants du premier degré, n’est pas engagé dans ce mouvement de grève.
« Parmi les instituteurs qui n’ont pas observé la grève, il y a quelques jeunes fonctionnaires qui ont eu peur des menaces des autorités. Certains ont même voulu qu’on vienne les déloger pour qu’ils puissent se joindre au mouvement mais, nous leur avons dit non, c’est une question de responsabilité individuelle », a poursuivi M. Gahoua.
A Man, la grève a également été bien suivie, au niveau des établissements scolaires. « Le suivi de la grève était un peu mitigé dans les autres administrations. Toutefois, dans les écoles, les enseignants semblaient déterminés à suivre le mouvement », a confié au téléphone, un professeur d’anglais dans un des lycées de cette ville de l’Ouest du pays.
A Daloa, dans le centre-ouest, c’est la même tendance que certains témoins, joints aussi au téléphone, ont rapporté.
A Abidjan, à la mi-journée, au primaire, la plupart des établissements ont ouvert leurs portes et les enseignants y ont dispensé leurs cours, sous la surveillance de quelques policiers déployés pour assurer la sécurité des écoles.
C’est surtout au secondaire public, que les élèves et leurs encadreurs manquaient à l’appel, à Cocody et à Yopougon notamment. Aucun acte important de violence n’a été signalé.
Le gouvernement, dans un communiqué, avait appelé les enseignants grévistes à observer le service minimum, conformément aux dispositions règlementaires, allant jusqu’à brandir des sanctions en cas de violence et de voie de fait.
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