Le centre de traitement de la fièvre hémorragique à virus Ebola de Man sera bientôt opérationnel, a appris l’AIP auprès du préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, Jean Cyrille Attri, mercredi 18 août 2021.
Ce centre installé à titre préventif était en souffrance du fait du manque d’eau et d’équipements biomédicaux depuis sa réception par les autorités administratives et sanitaires de la capitale du district des montagnes en janvier 2015, et ce, malgré plusieurs démarches et tentatives de relances entreprises par le directeur régional de la santé de Man auprès de l’administration. La structure sanitaire, jusque-là, était seulement pourvue en personnel et matériels de bureau.
Près de deux mois environ, après que le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) ait volé à son secours en favorisant son adduction en eau à hauteur de 27 millions de nos francs, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a fait la promesse de mettre à disposition du centre, du matériel biomédical en vue de son fonctionnement dans les prochains jours.
« Je m’en vais, d’ici la semaine prochaine, je vais vous envoyer le minimum pour que le centre soit ouvert », a rapporté le préfet de Man, de la conversation que le ministre ivoirien en charge de la santé, a eu avec les autorités locales venues l’accueillir lors d’une escale qu’il a effectuée, mercredi à la préfecture de ladite ville, en partance pour Ouaninou d’où a transité le premier cas de fièvre hémorragique Ebola détecté en Côte d’Ivoire.
Le centre de traitement de la fièvre à virus Ebola de Man a été réalisé dans le cadre du “Projet d’appui à la prévention et à la réponse contre la maladie à virus Ebola”. Il a été financé par la France dans le cadre du contrat de désendettement-développement (C2D) à travers la direction générale de l’aide humanitaire et de la protection civile (ECHO) de l’Union Européenne.
Installé sur le site de la direction départementale de la Santé et de la lutte contre le SIDA, la structure de prise en charge des cas suspects et confirmés de la maladie répond aux normes selon les réalisateurs du projet. Il comprend trois grands blocs à savoir la zone sans risque, une zone au moyen risque ou zone technique et une zone à risque. Il a une salle de dosage de chlore et d’une citerne d’eau d’une capacité de 2000 litres pour assurer son autonomie en cas de coupure d’eau, a expliqué le logisticien de l’ONG International Rescue Committee (IRC), réalisatrice du projet.
La Côte d’Ivoire a enregistré son premier cas d’Ebola, samedi 14 août 2021, depuis 1994, près de deux mois après l’annonce de la fin de l’épidémie en 2021, en Guinée voisine. Une réunion interministérielle d’urgence des autorités ivoiriennes a rassuré les populations et les a invitées à la sérénité et que toutes les dispositions sont prises pour faire face à cette situation.
Ebola est une maladie à virus souvent mortelle qui touche les êtres humains et d’autres primates. « Les taux de létalité ont varié de 25 % à 90 % lors des épidémies précédentes », selon l’OMS, qui précise que « néanmoins, il existe désormais un traitement efficace, et si les patients sont pris en charge à un stade précoce de la maladie, avec en parallèle des soins de soutien, leurs chances de survie s’améliorent considérablement ».
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