Le comité de pilotage du Projet de gestion intégrée des aires protégées de Côte d’Ivoire (PROGIAP-CI) a plaidé jeudi 21 avril 2022, pour une prorogation au 31 décembre 2024, du délai d’exécution de ce projet initialement prévu le 26 juin, lors de la première session de l’année tenue au Parc national du banco, à Abidjan.
Cette doléance fait suite au bilan dressé par le directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), le conservateur général Adama Tondossama, par ailleurs coordonnateur du projet. Un travail apprécié par les membres du comité qui, à l’unanimité, l’ont validé en lui donnant le quitus.
La prolongation est motivée par les difficultés observées dans la conduite du PROGIAP et qui portent sur le retard dans la validation des trois Plans d’aménagement et de gestion (PAG), le processus de relocalisation de l’école forestière non achevé, le retard dans le processus d’octroi des activités génératrices de revenus (AGR), le manque de collecte de données en 2021 faute de camera à déclenchement automatique.
Pour l’aspect financier, de 2018 à 2021, le général Tondossama a évoqué un taux d’exécution de 47% correspondant à une somme dépensée évaluée à 1 186 412 972 francs CFA pour une dotation budgétaire de 2 542 000 000 francs CFA.
Au plan technique, le taux d’exécution cumulé du projet est estimé à 80% en lien avec les quatre objectifs que sont l’amélioration de l’efficacité de la gestion dudit parc et des autres aires protégées, la mise en place d’un mécanisme de financement novateur pour le parc, l’intégration des initiatives locales de conservation de la biodiversité dans les zones périphériques et la réduction des pressions sur les ressources forestières et l’accroissement des flux des services écosystémiques.
Pour l’exercice 2022, le Programme de travail annuel budgétisé (PTAB) portant sur les mêmes objectifs est de 977 607 141 francs CFA dont un montant de 789 886 041 francs CFA comme appui du Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
Le directeur du comité, Parfait Kouadio, le chargé de programme des Nations unies pour l’environnement en charge du projet Banco, Adamou Bouari, et les autres représentants des partenaires techniques et financiers, ont félicité l’OIPR pour la bonne conduite du projet.
Le parc national du Banco est un massif forestier de 3438,4 ha en agglomération abidjanaise avec 622 espèces de plantes supérieures pour la flore et 184 espèces d’oiseaux pour l’avifaune. Depuis le 27 juillet 2017, il a été choisi comme site pilote pour la mise en œuvre du PROGIAP en Côte d’Ivoire, dont le but est d’améliorer la gestion des aires protégées sur une période de cinq ans.
Le coût du projet est de 2,54 milliards de francs CFA, co-financé par le FEM (2,12 milliards de FCFA, soit 92%) et l’Etat de Côte d’Ivoire (420 millions de francs, soit 8%). L’ONU Environnement est l’agence d’exécution. En plus du parc national du Banco, le projet prend aussi en compte les parc national du Mont Péko, la réserve naturelle du Bandama et la Réserve naturelle d’Abokouamékro.
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