Frank Rijsberman, Directeur général de l’Institut mondial pour la croissance verte ou Global green growth institute (GGGI) a effectué une mission de travail à Abidjan du 23 au 26 mars 2022. Occasion au cours de laquelle, il s’est entretenu avec le Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc ASSI le jeudi 24 mars 2022 à son cabinet au Plateau.
Cette rencontre avait pour objectif d’aborder le nouveau cadre de coopération signé le 8 février 2022 entre la Côte d’Ivoire et le GGGI.
M. Rijsberman a exprimé sa gratitude à l’Etat ivoirien pour toutes les facilités opérées dans la réalisation des projets du GGGI et a réitéré l’engagement du GGGI à accélérer la croissance verte de la Côte d’Ivoire.
« Je remercie le Gouvernement et le Ministre de nous avoir accordé cette audience pour son engagement et son leadership avec la rapidité de la signature de l’accord de siège pour l’ouverture du bureau national. Je note que la Côte d’Ivoire accueillera la COP15 et que les discussions porteront sur les aspects liés à la création d’emplois verts, à l’agriculture résiliente et à l’impact des Changements Climatiques sur la désertification. »
Le Directeur général note également que le choix de la Côte d’Ivoire d’abriter la COP 15 sur la désertification sera une occasion pour le GGGI de contribuer à un partage de connaissances et d’expériences réussies sur les stratégiques bas carbones et l’agriculture résiliente ainsi que la mise en œuvre d’un programme d’accroissement des investissements verts et la création d’emploi.
Plusieurs activités du GGGI réalisées avec l’appui du MINEDD ont également été passées en revue notamment : L’élaboration du cadre de coopération 2021-2025 entre le GGGI et la Côte d’Ivoire (8 février 2022) , l’Elaboration de la stratégie nationale de financement du climat (2020), le Développement des indicateurs verts en vue d’orienter la sélection des Projet d’Investissements Prioritaires (PIP) (2021);
La Mise en place d’une plateforme nationale du secteur privé sur les opportunités de financement climatique (2020).
M. Rijsberman a signifié par ailleurs que le financement doit impliquer le secteur privé à travers des mécanismes puis de revenir sur l’importance du crédit carbone
« Nous savons que dans le cadre de la coopération, il y a des domaines de coopération, il est donc important de développer un modèle de financement en impliquant le secteur privé à travers des instruments tels que des subventions, des prêts concessionnels, etc. le GGGI peut travailler avec le ministère sur ces aspects. En ce qui concerne la déforestation et le reboisement, avec l’article 6 portant sur l’achat et la vente de crédits carbone, nous travaillons avec les pays membres pour mettre en place un modèle de tarification du carbone. », a-t-il renchéri.
Pour le Ministre Jean-Luc ASSI, cette visite de travail vient en appui à la signature du cadre de coopération et des domaines d’intervention du GGGI dont l’une des priorités fondamentales est la gestion des déchets .
« Nous sommes dans un système d’économie circulaire, et il est important de traiter les déchets et le financement pour gérer ce problème est difficile d’accès, surtout au niveau des lagunes, d’atténuer la pollution aux lagunes et de les traiter »,a-t-il souligné.
La délégation était composée du Directeur Afrique, Dr Malle Fofana et la représentante résidente , Mme OLOLA Vieyra.
La Côte d’Ivoire a ratifié le 07 juillet 2020 l’Accord d’Etablissement du GGGI.
Le siège du GGGI est basé à Séoul. C’est une organisation Intergouvernementale fondée en 2012 pour accompagner les pays en développement dans la lutte contre les effets du changement climatique et la promotion de la croissance verte inclusive. La présidence de l’Assemblée générale et du Conseil est assurée par Mr Ban Ki-moon, ex. Secrétaire général des Nations Unies.
Le GGGI dispose de 5 objectifs opérationnels prioritaires : (1) catalyser et accélérer l'accès aux financements climat/investissements verts pour les membres de GGGI (secteurs public et privé), (2) soutenir les membres de GGGI dans le renforcement du cadre de régulation de la planification des politiques et de la capacité institutionnelle pour atteindre les résultats de la croissance verte, (3) parvenir à une bioéconomie durable et circulaire tout en sécurisant la santé des systèmes naturels, (4) rendre les villes et les communautés durables, vivables et résilientes, soutenues par des services d'emplois verts et des infrastructures vertes, des innovations sur le marché des capitaux et (5) accélérer les progrès du programme national de GGGI pour l'éradication de la pauvreté et l'égalité des sexes à travers les opérations de l'organisation.
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