Le gouvernement œuvre pour relever le défi de la variabilité saisonnière des productions vivrières, ainsi que celui de la souveraineté alimentaire, a révélé mardi 25 avril 2023, à Abidjan, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA).
S’exprimant sur le thème choisi pour le FEMUA 15, « Sécurité Alimentaire et Agriculture durable », M. Kobenan a souligné que pour relever définitivement le défi de la variabilité saisonnière des productions vivrières, ainsi que celui de la souveraineté alimentaire, son ministère conduit actuellement plusieurs actions combinées. Elles sont relatives au triptyque production de semences, production de masse et transformation sur place des produits vivriers.
Concernant la production des semences, Il a fait savoir, qu’il s’agit d’encourager la production sur place à travers les entreprises privées et les semenciers individuels organisés en coopératives.
Pour ce faire, des accords-cadres ont été signés avec deux entreprises privées pour mettre en place des fermes semencières sur le soja, les maraichers et le maïs, avec leurs propres financements, à t-il poursuivi.
Il indique également, qu’en 2022, l’Etat a aussi appuyé financièrement plusieurs semenciers nationaux pour la production de vivo-plants de plantain.
Pour accompagner cette dynamique, le gouvernement a déjà initié plusieurs réformes à savoir, le rattachement du Centre national de recherche agronomique (CNRA) au ministre de l’Agriculture et du Développement rural, la signature d’une convention avec le CNRA pour la production de semences de pré-base nécessaires à la création d’une filière semencière forte au niveau national et la mise en place d’un fonds d’aide financière aux semenciers locaux dans le cadre d’un projet financé par la Banque africaine de développement (BAD).
Au titre de la production de masse, le chef de l’Agriculture a signifié que les actions en cours devant leur permettre de ne plus dépendre uniquement de la pluie pour la production vivrière portent entre autres, sur la production sous maitrise de l’eau, soit sous serres, sous tunnels ou en plein air, l’intégration de l’arbre dans les systèmes de production vivrière (agroforesterie) ainsi que la signature de partenariats avec les entreprises privées pour la production vivrière sur de grandes superficies.
Pour permettre aux jeunes de saisir plus facilement les nombreuses opportunités qui se dégagent des actions déjà entreprises et pour les impliquer véritablement dans la promotion de la sécurité alimentaire et de la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire, le MINADER a mis en place un mécanisme de financement à coûts partagés afin de subventionner les projets orientés vers les chaînes de valeurs du manioc, des légumes et de l’aquaculture portés par ces jeunes.
Les subventions se font à hauteur de 90% pour les investissements des jeunes dont le montant est inférieur à 50 millions de francs CFA, 60 % du coût du sous-projet d’investissement compris entre 50 et 250 millions de francs CFA et 20% du coût de l’investissement du sous-projet compris entre 250 millions et 2,5 milliards de francs CFA.
La 15e édition du FEMUA est placée sous la présidence du président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo.
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