Lancé en 2001, le métro d’Abidjan dont les travaux de construction de sa ligne 1 ont été inaugurés par le président français Emmanuel Macron reliera Anyama à l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny, et desservira les quartiers d’Abobo, d’Adjamé, du Plateau, de Treichville, de Marcory et de Koumassi.
Ce projet d’envergure qui sera réalisé à Abidjan, pour résoudre l’épineuse question du transport urbain fait de la capitale économique ivoirienne, la 7e ville africaine équipée d’un train urbain, après Abuja, Addis-Abeba, Alger, Le Caire, Oran et Lagos, rapporte une rubrique, « La Tribune » animée par le journaliste indépendant, Ange Kacou.
Le projet sera conduit par Bouygues, à la tête d’un consortium composé par Alstom et Kéolis. Le budget alloué au projet, dont le coût est estimé à 1,36 milliard d’euros, est à la mesure des dimensions du métro. Sur le tracé des 2 voies de la ligne 1, 18 stations doivent être construites, 21 ponts ferroviaires et routiers, et un viaduc. Pour le fonctionnement de cette ligne longue de 37,4 kilomètres, pas moins de 2 000 emplois seront créés.
En transportant 540 000 passagers par jour, la ligne 1 doit répondre aux problèmes structurels de la ville, notamment le désengorgement, le désenclavement et l’assainissement. Le projet s’inscrit également dans la démarche de développement des infrastructures voulues par le Plan national de développement (PND) 2021-2025
Au total, la libération des emprises requise par la construction du métro aura affecté environ 13 000 foyers, répartis dans les communes d’Anyama, Abobo, Adjamé, Attecoubé, Plateau, Treichville, Marcory et Port Bouët. Si les compensations financières ont connu des retards, l’enveloppe de 32 milliards de F CFA prévue par les autorités ivoiriennes pour la première phase de cette opération a toujours été disponible.
« Les indemnisations sont prêtes, nous ne pouvions pas faire déguerpir les emprises pendant l’année scolaire écoulée. Nous avons attendu les vacances pour lancer le processus », avait affirmé Patrick Achi, en août 2021.
Le projet devait initialement être mis en service avant la Coupe d’Afrique des nations de 2023, mais il a connu, du fait de ces déguerpissements, un retard conséquent. « La difficulté, vous la connaissez tous, la première difficulté, c’est qu’il faut faire des expropriations », avait expliqué le ministre français de l’Économie en avril 2021, lors d’un déplacement à la gare ferroviaire de Treichville, après une visite guidée du trajet du métro d’Abidjan.
L’avancement du chantier sera évoqué lors de la visite de Bruno Le Maire à Abidjan les 22 et 23 novembre prochains. Le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, a déclaré : « Nous avons libéré toutes les emprises à 95% sur la partie nord, et sur la partie sud, la libération des emprises est faite à 85% ». Il y a donc fort à penser que le métro d’Abidjan verra le jour en 2025.
Le métro d’Abidjan est un exemple des transformations que subit la capitale économique ivoirienne. D’autres projets visent à en améliorer l’attractivité.
Il s’agit des deux ponts, à savoir le “4? pont”, dont les travaux ont démarré en 2018, et qui reliera la commune de Yopougon à celle du Plateau, ou le “5? pont” qui reliera la commune de Cocody au Plateau. De même, en vue de la CAN 2023, une rocade a été créée, pour un montant de 74 milliards FCFA, reliant l’aéroport d’Abidjan à la commune d’Ebimpé.
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