La Commission des affaires économiques et financières (CAEF) de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a validé à l’unanimité mardi 7 novembre 2023, à l’hémicycle à Abidjan, le budget-programme du ministère de de la Défense pour l’année 2024 estimé à 399 250 142 380 francs CFA.
Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a expliqué que ce montant sera exécuté selon trois programmes, notamment au niveau de l’administration générale pour un montant de 124 456 966 902 FCFA, au niveau de la défense nationale avec un montant de 168 593 848 864 FCFA et le volet sécuritaire pour ce qui concerne la Gendarmerie nationale, pour un montant de 106 199 326 614 FCFA.
Il a toutefois fait remarquer que ce budget est en baisse de 1,87% par rapport à celui de l’année dernière, mais n’entache en rien, la capacité opérationnelle des forces de défenses et de sécurité ivoirienne.
« Face aux défis auxquels la Côte d’Ivoire se trouve confrontée, le ministère s’est résolument engagé à œuvrer pour doter notre pays d’un outil de défense suffisamment fort, pour contrer toute menace pesant sur la stabilité économique et la stabilité de nos concitoyens », a assuré M. Ouattara.
Il a précisé que ce nouveau budget va permettre d’acquérir des équipements dédiés aux renseignements, utiles à la lutte contre le terrorisme.
« Qui parle de terrorisme, parle du renforcement du contrôle et la surveillance de nos frontières, de poursuivre l’amélioration des conditions de vie et de travail de nos militaires et gendarmes, ce qui est primordial, d’accroître le mécanisme de riposte contre le grand banditisme et les menaces sécuritaires », a indiqué Birahima Ouattara.
Pour le ministre, les efforts seront davantage soutenus pour, « préserver un climat de quiétude au profit des populations vivant sur le territoire, et surtout la facilitation des actions du gouvernement pour la poursuite des projets socio-économiques et pour le respect de ses engagements, notamment l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023 ».
En présence de ses collègues de l’Economie et du Budget, Adama Coulibaly, de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé et celui de la Justice, Sansan Kambilé, le ministre de la défense a fait remarquer que, à l’orée de 2024, de nombreuses incertitudes demeurent, du fait de la dégradation sécuritaire de la sous-région.
« Les conséquences des récents changements de régimes par voies non constitutionnelles dans des pays de la CEDEAO, le retrait de forces d’interposition entre belligérants dans le Sahel, la montée du terrorisme sont autant de facteurs qui pourraient avoir un impact négatif sur les perspectives de paix et de stabilité en Afrique de l’Ouest », a prévenu Téné Birahima Ouattara.
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