Le parcours initiatique de la jeune fille qui rentre dans sa puberté dès l’apparition de ses premières menstrues ou Attonvlè chez les Agni N’Dénian et Djuablin a été présenté, mercredi 15 septembre 2021, à la cour royale d’Abengourou, à l’occasion de la quinzaine touristique ivoirienne organisée en présence du ministre du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana.
L’objectif est de faire connaitre et de valoriser ce riche patrimoine culturel en pays Agni N’Dénian-Djuablin pour en faire un label régional dans le cadre de la promotion des valeurs morales culturelles et immatérielles, a expliqué le maitre de cérémonie de la cour royale, Dominique Tanoh membre.
M. Tanoh a fait savoir que la jeune fille pubère doit passer dès ses premières menstrues par un processus de purification qui dure entre trois et sept jours. Le processus initiatique est marqué, dit-il par cinq étapes dont la première étape concerne le baptême avec l’absorption par la jeune fille d’une mixture à base de kaolin. « La deuxième étape, c’est la purification de la jeune pubère dans un cours d’eau ou une rivière sacrée », a confié Dominique Tanoh de la cour royale.
La troisième étape consiste à la sélection des filleules. Après la purification, l’Attonvlè va suivre plusieurs rituels. Elle est d’abord enduite de beurre de karité et de jaune d’œuf, avant de prendre son premier repas d’initiation constitué d’œuf et de foufou. Elle choisit ensuite deux jeunes filles ou garçons de sa génération qui lui serviront de garçons ou dames de compagnie pendant son initiation. L’Attonvlè devient de ce fait la marraine à vie de ces derniers.
La quatrième étape, c’est la retraite. La jeune fille est installée sur le « Sessé bia » ou le tabouret royal avec sous ses pieds une peau de mouton étalée pendant quelques jours avant la cinquième et dernière étape qui est la parade de fin d’initiation. Le dernier jour, l’Attonvlè parée de ses plus beaux habits, part pour une grande parade de remerciement.
L’enfant né d’une mère qui n’a pas subi le rituel de l’Attonvlè est appelé « Amou ». Cet enfant, autrefois, était considéré comme un enfant maudit et était éliminé », a rappelé le responsable de la communication de la cour royale d’Abengourou, Eugène Dié Kacou.
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