Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a présenté jeudi 19 mai 2022, les opportunités d’emplois que pourrait engendrer le secteur qu’il administre, à travers la Côte d’Ivoire.
Invité du petit déjeûner de presse de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) organisé à la Maison de la presse d’Abidjan, au Plateau, Sidi Touré est intervenu sur “L’autosuffisance en protéines animales et halieutiques face au défi de l’employailité de la jeunesse”.
Il s’est appesanti sur les besoins à combler, relevant que la Côte d’Ivoire ne produit que 17% de sa consommation en poissons et 30% de celle en protéines animales. “En effet, la production animale, la pêche et l’aquaculture, en tant qu’activités génératrices de revenus, s’inscrivent dans la même dynamique, de sortir ou d’éviter que des hommes et des femmes s’enlisent dans le cycle vicieux de la paupérisation par la création d’emplois décents et durable”, a-t-il précisé.
C’est pourquoi, pour combler le déficit, ce département ministériel a élaboré une stratégie nationale qui se traduit par l’allègement de la pénibilité du travail, la réduction du coût des facteurs de production pour une meilleure rentabilité, afin d’attirer les jeunes dans les différents chaine de valeur du secteur.
Ainsi, après le Plan stratégique de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (PSDEPA 2014-2020), l’équipe de Sidi Touré a élaboré la Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (PONADEPA 2022-2026), qui s’articule autour de cinq axes stratégiques. Il s’agit de la Stratégie nationale de promotion et de coordination des initiatives en matière de ressources animales et halieutiques (SNPC); la Stratégie nationale de développement des productions animales (SNPA); la Stratégie nationale de gestion durable des pêches (SNGP); la Stratégie nationale de développement de l’aquaculture (SNDA); la Stratégie nationale de renforcement de la santé publique vétérinaire (SNRSPV).
L’ambition qui sous-tend la PONADEPA est de réussir le pari “d’un secteur des ressources animales et halieutiques, source de création de richesses, d’emplois décents, pour une alimentation saine, nutritive et suffisante, respectueuse de l’environnement et de la biodiversité”, en vue d’atteindre une nette amélioration de la production nationale dans les différentes filières du secteur.
Cette production représentera plus de 65 % des besoins de consommation des populations en produits animaux et halieutiques en 2026 contre 26,7% en 2019. Ce qui réduira substantiellement les importations en produits animaux et halieutiques et la sortie de devise de plus de 400 milliards FCFA. Elle induira la création de plus de 700 000 emplois directs et 1,5 million d’emplois indirects.
“La mise en oeuvre de cette nouvelle Politique nationale s’attachera à réaliser les investissements importants attendus pour un progrès significatif (…). Toute chose qui permettra de lever toutes les entraves qui handicapent le développement durable en impliquant davantage le secteur privé. Il s’agira d’exploiter, dans le cadre de Partenariats public-privé (PPP), tout le potentiel en termes de création de richesses et d’emplois. Les opportunités devront être accessibles à toutes les couches sociales”, a conclu le ministre.
Auparavant, le président de l’UNJCI, Jean-Claude Coulibaly, a insité sur l’importance du thème d’autant plus qu’il toûche à la fois l’alimentation quotidienne des populations mais aussi l’insertion professionnelle des jeunes.
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