Côte d’Ivoire/ Les jeunes leaders de Kounahiri sensibilisés sur les risques du prolapsus génital et de la fistule

La délégation du Conseil national des jeunes de Côte d’Ivoire (CNJCI) de Kounahiri, en collaboration avec la direction départementale de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a initié mardi 26 septembre 2023, une séance de sensibilisation des leaders des jeunes et des responsables d’associations sur les risques du prolapsus génital et de la fistule obstétricale.

La sage-femme Dely Rachelle, en service à l’hôpital général de Kounahiri, a entretenu les participants notamment sur les causes et les signes de ces maladies qui touchent exclusivement les femmes et qui sont liées en grande partie aux grossesses.

« Les causes sont nombreuses mais les grossesses répétées et les accouchements difficiles sont très souvent les causes du prolapsus et de la fistule. Lorsqu’il y a trop de pression sur le col, les ligaments qui le tiennent finissent par lâcher et le col descend ou sort carrément du vagin pour ce qui concerne le prolapsus ou la descente d’organe. Les mêmes causes entraînent la fistule mais il faut ajouter à celles là l’excision ou des complications suite à une chirurgie de la région pelvienne »,  a-t-elle expliqué.

Elle a noté que le prolapsus se manifeste par la sensation de la descente d’un organe dans le vagin lorsque la femme est arrêtée ou la sortie d’un organe génital, tandis que la fistule se manifeste par des pertes d’urine.

La sage-femme Kouamé Eloïse a, pour sa part, exposé sur la prévention de ces maladies. Pour réduire le risque de les contracter, il faut éviter les grossesses précoces, les accouchements avec les méthodes traditionnelles, l’excision et le sport qui demande des efforts extrêmes, a-t-elle précisé.

« Les femmes qui portent ces maladies sont souvent victimes de rejet par leurs proches et certaines perdent même leur foyer ou peinent à en avoir. Elles perdent confiance en elles. Elles perdent l’estime de leur personne et évitent de s’afficher en public surtout pour celles qui sont malade de la fistule en raison de la perte d’urine », a indiqué Kouamé Eloïse.

« Nous demandons à la population de ne pas les rejeter. Ce sont des maladies qui ont des traitements. Il faut plutôt déclarer les cas car elles-mêmes ont pour la plupart du temps, une gêne à aborder le sujet », a-t-elle souligné.

Le délégué départemental du CNJCI de Kounahiri, Goli Bebo Fidèle, a affirmé la volonté de l’organisation de lutter contre ces pathologies. « Cette sensibilisation est la bienvenue. Nous ne sommes qu’à la première phase. La seconde phase consistera à identifier les cas de prolapsus dont le traitement par chirurgie est très coûteux. Fort heureusement, nous avons le Docteur Bagaté Abdoul Tiécoura, cadre du département, qui a décidé d’opérer gratuitement les cas que nous aurons identifiés. C’est une aubaine et nous allons saisir l’opportunité pour aider les femmes qui portent déjà cette maladie », a-t-il déclaré.

M. Goli a invité les participants à relayer l’information dans leurs communautés et d’encourager les personnes atteintes à se rendre dans les hôpitaux pour se faire soigner.