Mercredi 3 novembre, à Abidjan, les « Docteurs non recrutés » ont joué au chat et à la souris avec la police dans le quartier du Plateau pour essayer de se rassembler afin de crier leur mécontentement. Une soixantaine d’entre eux ont été interpellés avant d'être relâchés dans la nuit.
Ces docteurs demandent à être embauchés dans les universités publiques, explique le porte-parole de leur collectif Olivier Dally, docteur en histoire contemporaine : « On demande au président de la République de prendre un décret exceptionnel en vue de recruter les 3 000 docteurs, soit enseignants, soit chercheurs. Maintenant, nous, on ajoute une troisième catégorie, c’est-à-dire ceux qui vont travailler dans l’administration ivoirienne parce que chaque docteur a une spécialité. Il y a des spécialistes en agriculture, en décentralisation, il y a des institutionnalistes, il y a des spécialistes sur les questions diplomatiques. Il y a plein de spécialités. »
Dans un pays qui tente de réformer ses cursus pour mieux les adapter au marché du travail, les revendications de ces docteurs chômeurs peuvent sembler à contre-courant. Mais ces derniers, diplômés ces neuf dernières années et qui pour la plupart sortent de filières de sciences humaines et sociales, estiment qu’il y a des besoins dans les universités, notamment, des heures de TD qui devraient leur être attribuées, mais qui sont trop souvent accaparées par des maîtres de conférences qui souhaiteraient ainsi arrondir leurs fins de mois.
Ce vendredi, le collectif a rendez-vous avec Adama Diawara, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
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