Côte d’Ivoire / Les performances de l’hévéaculture ivoirienne et la mutation vers une approche verte présentées au sommet mondial sur le caoutchouc

Les performances de l’hévéaculture ivoirienne et la mutation vers une approche verte ont été présentées, mercredi 9 juin 202, à Abidjan, au sommet mondial virtuel sur le caoutchouc par le Secrétaire exécutif par intérim de l’association des professionnels du caoutchouc (APROMAC), Albert Koffi Konan.

“L’hévéaculture ivoirienne a des performances indéniables, nous ajoutons à cela un processus dans lequel nous sommes engagés qui vise à intégrer dans la pratique de nos producteurs des aspects qui sont des dispositions qui nous permettent de parvenir à la durabilité en réponse à la problématique mondiale des questions environnementales”, a situé M. Konan.

Elle est pratiquée sur 650.000 ha dont 50.000 appartenant à sept sociétés agro-industrielles et 600.000 ha revenant à 160.000 producteurs villageois. La superficie en production est 560.000 ha. Avec 950.000 tonnes en 2020, le caoutchouc ivoirien représente 7% de la production mondiale, (4è producteur mondial) et  78% de la production en Afrique (1er producteur africain), a-t-il fait savoir, précisant que des clones performants et adaptés aux zones de culture, mis au point par le Centre national de recherche agronomique (CNRA), permettent de réussir ces exploits.

En dépit de ces performances, l’association des professionnels du caoutchouc veille à ce que les activités hévéicoles n’en rajoutent pas au dérèglement climatique.

“Étant tous exposés aux problèmes du changement climatique (….), en venant ici, nous voudrions rassurer la communauté internationale que nous ne nous tenons pas en reste, (…), nous développons l’hévéaculture de notre pays, mais nous prenons des précautions pour ne pas en rajouter à la charge qui pèse sur la planète en terme d’activités qui produisent du gaz carbonique”, a rassuré le Secrétaire exécutif par intérim de l’APROMAC.

Cette faîtière fait alors “la promotion d’un arbre, d’une plante, d’une forêt organisée qui a l’avantage de capter du Co2”, a-t-il poursuivi, non sans indiquer que “nous faisons en sorte d’amener nos producteurs qui s’engagent dans des actions de développement des plantations à ne pas agresser le peu de forêts qui nous reste”.

En outre l’hévéaculture ivoirienne est une culture citoyenne, qui fait la promotion des cultures vivrières en association à l’hévéa en phase mature. L’APROMAC encourage les planteurs à mettre de côté des espaces fonciers pour leur permettre, en dehors de ce qu’ils réservent essentiellement à la culture de l’hévéa, d’avoir la possibilité de faire du vivrier, mais également pratiquer l’élevage en association avec les projets hévéicoles, selon son représentant.

Le premier sommet mondial virtuel sur le caoutchouc a été ouvert, mardi, par le premier ministre, Patrick Achi. Il sera clos, vendredi.