Côte d’Ivoire / Les populations du Denguélé appelées à s’approprier les programmes d’infrastructures de transhumance

Un acteur de la filière bétail, Amadou Zanafongo Coulibaly, appelle les populations rurales du district du Denguélé à s’approprier les programmes d’aménagement d’infrastructures de transhumance, en consentant notamment à céder, en cas de sollicitation, des portions de terres pour l’établissement de couloirs de passage.

Les régions du Kabadougou et du Folon, dans le Nord-Ouest, forment le district du Denguélé. Deux zones qui, de par le positionnement géographique, constituent des points d’entrée du bétail en Côte d’Ivoire, depuis le Mali voisin notamment, tant pour la commercialisation que pour la transhumance.

Le Folon spécifiquement bénéficie du Projet d’appui à la mobilité du bétail pour un meilleur accès aux ressources et marchés en Afrique de l’Ouest (PAMOBARMA), exécuté, localement, par l’organisation professionnelle des éleveurs de Ferkéssédougou (OPEF), dont M Coulibaly est le coordonnateur.

Le projet, démarré en 2018 et arrivé à terme, porte notamment sur la réalisation d’infrastructures de transhumance, entre autres des pistes balisées, des points d’eaux, des quais d’embarquement.

Lors d’un atelier de présentation des acquis du projet, samedi 3 septembre 2022, il a été notamment déploré le manque de coopération au niveau de certaines communautés villageoises notamment du Folon quant au fait de céder des parcelles. Au point où une soixantaine de kilomètres de pistes a pu être négociée et balisée, au terme du projet. Un résultat jugé comme une « goutte d’eau dans la mer », au regard des possibilités et du besoin. Un quai d’embarquement du bétail est également en voie d’achèvement à Minignan, le chef-lieu de région du Folon.

Le coordonnateur de l’OPEF, mettant en avant les intérêts sou tendant la réalisation de ces différentes infrastructures, notamment « une transhumance apaisée », a exhorté les villages sollicités, fans le Folon, à davantage de compréhension et d’engagement vis-à-vis des programmes de ce type.

« Nous partons du constat qu’il y a des conflits entre éleveurs et agriculteurs. Nous venons vers les populations pour apporter notre part de solution et nous voulons que ces populations essaient ce que nous proposons. Elles ne perdent rien à essayer », a-t-il fait comprendre, se félicitant de l’atteinte des objectifs de ce volet du PAMOBARMA qui s’achève à la fin du mois de septembre 2022, avec globalement 381 pistes balisées, sept points d’eau réhabilités et cinq quais d’embarquement réalisés, sur l’ensemble des zones couvertes, à savoir les régions du  Tchologo, de la Bagoué, du Poro et du Folon

L’atelier d’Odienné a réuni une trentaine d’acteurs de la filière bétail en provenance de la Côte d’Ivoire et du Mali. Ceux-ci ont été également instruits sur l’environnement institutionnel et juridique, encadrant la transhumance en Côte d’Ivoire.