Des ministres se sont imprégnés jeudi 22 décembre 2022, du projet de l’introduction de curricula et modules de formation sur la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, à l’initiative de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG), lors d’une rencontre d’échange à son siège à Abidjan Cocody.
Il s’agit entre autres, des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Adama Diawara, de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, Koffi N’Guessan, de la fonction publique, Anne Désirée Oulotto, du représentant du ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation et du représentant de la justice et des droits de l’homme.
“A ce stade du processus, il plait au président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, N’Golo Coulibaly, de présenter le projet aux ministres pour qu’ils s’en imprègnent, mais surtout pour qu’ils plaident auprès du gouvernement dans l’objectif de faire de l’Éducation à la lutte contre la corruption (ELC), une discipline à part entière dans tout le système éducatif ivoirien”, a expliqué le secrétaire général de la HABG, Henri Augustin Aka, au nom de M. Coulibaly.
Pour y parvenir, il importe de mener des actions à impact réel sur les différentes cibles, notamment les apprenants, en vue de transformer à la base leur mentalité, pour plus de responsabilité, d’équité et de transparence, quand ils auront la charge demain, de gérer la chose publique, a-t-il poursuivi.
Le directeur de la sensibilisation et de l’éducation de la HABG également coordinateur du projet, Jacques Achiaou III, a fait savoir, que l’approche des différents manuels se fait conformément à l’approche pédagogique et au bloc rédactionnel consensuels en vigueur dans le pays à savoir, l’approche par compétence pour les manuels de la maternel, du primaire, du secondaire général ainsi que l’enseignement technique et la formation professionnelle.
“Le bloc retenu par les experts est celui qui est en cours au ministère en charge de l’Éducation nationale, notamment le bloc école nation et développement”, a t-il ajouté. Il a souligné que l’élaboration des modules et des syllabus de l’enseignement supérieur et des écoles de formation des agents de l’État respecte également les techniques et approches des ordres d’enseignements du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES).
Le porte-parole des ministres, Koffi N’Guessan, a salué la qualité du travail abattu par les experts pour l’éducation et souhaité que le curricula et modules de formation soient introduits dans le programme de l’Institut pédagogique national de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (IPNET) qui a plusieurs filières, pour amener les enseignants à comprendre et être performants.
Il propose aussi de voir la faisabilité au niveau des autres filières, comment spécialiser les enseignants et prendre des mesures afin que le gouvernement débourse moins d’argent dans ce projet.
Lancé le 18 juillet 2019, en présence des acteurs et partenaires du système éducatif ivoirien, l’expérimentation a commencé depuis l’année 2021 à l’école d’Administration, à l’école de la magistrature et à l’école des greffes. Pour l’université, suivra la procédure en vigueur édictée par le CAMES.
La HABG a pour mission entre autres, d’éduquer et de sensibiliser la population sur les conséquences de la corruption.
Conformément à cette mission, elle a initié le projet d’introduction de curricula et de modules de formation sur la lutte contre la corruption et les infractions assimilées dans tous les ordres d’enseignement en Côte d’Ivoire, le primaire, le secondaire général, l’enseignement technique et la formation professionnelle, l’enseignement supérieur et les écoles de formation des fonctionnaires et agents de l’État.
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