La phase de répression sanctionnant les commerçants contrevenants au respect des prix plafonnés par le gouvernement débute dès lundi 21 mars sur l’étendue du territoire, a indiqué jeudi 17 mars 2022 le directeur général du commerce intérieur, Aimé Koizan, sur instruction du ministre du Commerce et de l’Industrie Souleymane Diarrassouba.
“A partir de lundi, les agents du ministère seront en mission de répression, mais pas en mission de sensibilisation. Informez donc vos distributeurs et grossistes. Chacun de vous à la responsabilité d’informer son réseau”, a signifié M. Koizan, s’adressant aux industriels et importateurs de produits à prix plafonnés.
C’était lors d’une rencontre initiée en liaison avec le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC). La même séance de travail a eu lieu avec les représentants d’organisations professionnelles de commerçants, les présidents de fédération ainsi que des responsables d’associations de consommateurs.
Il a souligné que l’amende des contrevenants est comprise de 100.000 Francs CFA à 50 millions Francs CFA, insistant sur le fait qu’aucune pratique de prix illicite ne sera acceptée d’où le leitmotiv “tolérance zéro » pour le non-respect des prix, mais aussi pour le manque d’affichage des prix.
Cette mesure de plafonnement fait partie d’un ensemble de décisions prises par le gouvernement en Conseil des ministres le 9 mars pour juguler l’inflation et préserver le pouvoir d’achat des populations.
Il s’agit notamment de la stabilisation du prix du gasoil, avec une subvention de près de 55 milliards Francs CFA mobilisés en trois mois, de l’élargissement de la liste des produits à prix réglementés qui passe de quatre catégories de produits à 22, du plafonnement du prix de produits alimentaires tels que l’huile de palme raffinée, le sucre, le lait, le riz, la tomate concentrée, la viande de bœuf et les pâtes alimentaires, pour une période de trois mois.
Pour la secrétaire exécutive du CNLVC, Dr Ranie-Didice Bah-Koné, le respect de cette mesure est la matérialisation des différents échanges et concertations menées avec le gouvernement pour aider le consommateur final à lutter contre la cherté de la vie.
Aux associations de consommateurs, Dr Bah-Koné a souhaité que celles-ci participent effectivement à la concrétisation des mesures, afin de permettre aux populations de “ressentir” les efforts du gouvernement pour leur bien-être.
Dans la phase d’information et de sensibilisation sur la mesure de plafonnement des prix, le ministère du Commerce et de l’Industrie, à travers le CNLVC, a initié une série de rencontres avec les commerçantes du marché de vivriers d’Adjamé, les gérants de boutique dit de « mauritanien », les acteurs de la grande distribution, entre autres.
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