Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a procédé jeudi 20 avril au lancement du Projet de développement des techniques de Valorisation des produits halieutiques (PRO-VALORISATION) à Abidjan visant à impacter 1.400 jeunes et femmes.
M. Touré s’est réjoui de ce projet qui permettra de former 1.400 jeunes et femmes aux techniques de production, d’installer environ 400 jeunes promoteurs, créer, former et équiper 45 associations de transformatrices, d’intégrer les aliments transformés au niveau du centre dans 35 cantines scolaires et centres de santé.
Le projet vise également à outiller les bénéficiaires sur la technique de préparation du Surimi, un produit à base de chair de poisson obtenu par une technique traditionnelle japonaise de transformation de poisson.
Le ministre Sidi Touré a appelé à la mobilisation de tous les acteurs pour cette nouvelle méthodologie pertinente qui permet d’améliorer les pratiques alimentaires et nutritionnelles au sein des centres de santé et des cantines scolaires et de renforcer les capacités organisationnelles et techniques des bénéficiaires.
L’activité de transformation des produits de la pêche est essentiellement tenue par les femmes. Ainsi, contribuent-elles à la sécurité alimentaire et au développement durable du secteur des ressources halieutiques.
Malgré leur savoir-faire reconnu dans le domaine de la transformation artisanale des produits de pêche et également d’aquaculture, les femmes transformatrices de poisson sont confrontées à plusieurs problèmes, notamment, la dégradation de leurs conditions sociales, leurs mauvaises conditions de travail, leur faible capacité managériale (leadership), le difficile accès aux financements pour leurs activités et le manque de reconnaissance et de considération qui rend difficile l’accomplissement de leurs missions.
Le projet PRO-VALORISATION apparaît comme une des voies de résolution des problèmes auxquels font face les acteurs du sous-secteur de la transformation artisanale des produits de la pêche et d’aquaculture.
En Côte d’Ivoire, la pêche constitue une activité importante tant au plan économique que social pour les populations, créant près de 100 000 emplois directs et fait vivre plus de 580 000 personnes principalement dans la pêche artisanale et dans la transformation des produits de la pêche selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO, 2014).
Un coût global de 1,071 milliards F CFA et d’une durée de 3 ans (2023-2025), le projet sera mis en œuvre sur toute l’étendue du territoire national notamment dans les zones de grandes productions avec un ancrage au centre de formation en SURIMI localisé à Abidjan.
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