Un père de famille et son frère ont été déférés, mercredi 8 septembre 2021, au Parquet d’Abidjan, pour les faits d’administration de substances nuisibles à la santé et de viol commis sur des mineurs par un ascendant et une personne ayant autorité sur les victimes, indique un communiqué du procureur de la République d’Abidjan transmis à l’AIP.
Selon le document, le vendredi 03 septembre 2021, dame N’Kpoman Nelly Sonia épouse Coffi, assistante sociale, saisissait la sous-direction de la lutte contre la traite des enfants et la délinquance (SD-LTEDJ) d’une plainte contre les sieurs Coffi Gbetondji Yao Martial Olivier, assureur, et son frère Coffi Gbetondji guy Roland, responsable commercial, pour des faits d’administration d’une substance nuisible à la santé et viol commis par un ascendant sur ses cinq enfants mineurs, dont quatre de sexe masculin et un de sexe féminin, âgés respectivement de 13, 11, huit, cinq et trois ans.
Elle a déclaré, à l’appui de sa plainte, qu’elle avait constaté que son propre époux se livrait régulièrement à des actes de pénétration sexuelle sur leurs enfants mineurs après avoir pris le soin de leur faire consommer de la drogue. Son époux s’adonnait souvent à ces actes odieux avec la complicité de son frère.
Assistés pendant les investigations de leur mère et d’un éducateur de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse, les cinq mineurs corroboraient les faits qu’ils subissaient les assauts sexuels répétés de leur père et de leur oncle.
Par ailleurs, le certificat médical établi par un médecin gynécologue, mettait en évidence des indices de violences sexuelles subies par ces enfants. Mieux, l’analyse faite par le Laboratoire national de santé publique (LNSP) de la substance retrouvée dans le placard du père, soigneusement dissimulée, permettait de préciser qu’il s’agit de méthylènedioxyméth amphétamine (MDMA), une drogue de synthèse plus connue sous la forme d’ecstasy, classée comme stupéfiant et ayant des propriétés psychostimulantes et hallucinogènes.
Le père a indiqué avoir acheté ce produit avec un vendeur ambulant, qui lui avait signifié qu’il s’agissait d’un aphrodisiaque.
Le Procureur de la République rappelle que le viol commis par un ascendant sur un mineur est un crime puni par la loi de l’emprisonnement à vie dans la mesure où les blessures profondes et durables infligées aux victimes portent gravement atteinte à leur intégrité physique et psychologique.
Il met en garde les auteurs de violences sexuelles et tient à indiquer qu’ils seront activement recherchés et appréhendés par ses services afin de leur faire subir la rigueur de la loi pénale.
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