L’Institut de sécurité maritime interrégional (ISMI) a initié un séminaire de formation sur le traitement de l’information et du renseignement maritime dont l’ouverture a eu lieu, lundi 11 juillet 2022, à l’Académie régionale des sciences et techniques de la Mer (ARSTM).
Selon le directeur de l’Institut, le lieutenant-colonel Abé Aké Lazare, la tenue de ce séminaire obéit aux résolutions du sommet de Yaoundé qui ont mis l’accent, certes sur la formation, la coordination des interventions, mais aussi le partage de l’information et le renseignement, « un facteur clé de la réussite des opérations de lutte contre les délits commis en mer ».
Le Lieutenant-colonel Abé a encouragé les auditeurs issus de 10 pays de Golfe de Guinée notamment les cadres civils et militaires, de niveau opérationnel, à pleinement profiter de la formation dispensée par les éminents experts afin de maîtriser les outils de partage de l’information et du renseignement face aux menaces sécuritaires de plus en plus diffuses et de promouvoir l’économie bleue des Etats.
Le coordonnateur régional adjoint de l’action de l’Etat en Mer, représentant le chef de projet de la coopération française à ISMI, Laurent Rinjonneau, a précisé qu’au-delà de la thématique relative à l’échange de l’information, les participants aborderont en filigrane le contexte juridique des interventions en mer.
Ce contexte doit être parfaitement appréhendé lorsqu’une opération d’arraisonnement d’un navire est déclenchée, dans la perspective de l’interpellation des trafiquants mais aussi pour sécuriser les poursuites pénales qui permettront de condamner ceux qui se livrent à ces trafics et de saisir des avoir criminels, a justifié M. Rinjonneau.
Afin de lutter contre ces menaces, les pays du Golfe de Guinée ont adopté des stratégies régionales de sécurité maritime. Pour rendre effectifs ces engagements, une véritable architecture de coopération régionale s’est progressivement mise en place. A son sommet, le Centre interrégional de coordination (CIC) et les Centres régionaux de sécurité maritime (CRESMAC/CRESMAO) qui ont un rôle de collecte des informations et d’analyse.
En dessous se trouvent les Centres multinationaux de coordination (CMC) de zone qui ont la faculté de coordonner les opérations, lorsque celles-ci concernent plusieurs Etats. Il existe enfin au sein de chaque Etat, un centre opérationnel maritime (COM), base de l’architecture de Yaoundé.
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