Un village associatif pour la mobilisation autour des droits et la santé sexuelle reproductive initié samedi 26 juin 2021 à l’espace Agora de la commune de Koumassi, à l’intention de la jeunesse ivoirienne, par l’ambassade de France en Côte d’Ivoire en partenariat avec, entre autres, ONU femme, les ambassades de Suisse, Belgique, Canada et de la Grande Bretagne ainsi que des organisations de la société civile dont l’ONG international IPAS.
L’activité s’inscrit dans le cadre du Forum génération égalité (FGE) Abidjan 2021. Elle a pour objectifs, entre autres, de Mobiliser, sensibiliser et d’ouvrir le dialogue sur les thématiques de l’autonomie corporelle et des droits et santé sexuelle et reproductive (DSSR).
Mais aussi, de sensibiliser les publics jeunes à la promotion des DSSR et à la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), de proposer des pistes concrètes de solutions en matière des DSSR, de lutte contre les VBG et de gestion de l’hygiène menstruelle, et e faciliter les synergies entre les organisations œuvrant dans des domaines similaires.
Le FGE relève que 25 ans après la Conférence mondiale de Beijing sur les femmes, les discours en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes ne sont pas suffisamment assortis de mesures effectives pour protéger la gente féminine. Ainsi au niveau mondial, 20% des femmes et des filles déclarent chaque année avoir subi des violences sexuelles et physiques. Vingt autre pourcent sont mariées avant d’avoir atteint 18 ans et 55% ne sont pas en mesure de prendre leurs propres décisions en matière de contraception, de relations sexuelles consenties ou de soins de santé.
L’Organisation mondial de la santé (OMS) fait état de près de 220 millions avortements réalisés chaque année. En Côte d’Ivoire, les chiffres publiés par le ministère de la santé font état de 614 cas de décès maternel dont 18% liés aux avortements clandestins.
Sur cette dernière question, l’ONG internationale IPAS propose des pistes de solutions dont les planifications familiales et les avortements sécurisés.
« Notre combat aujourd’hui, c’est de rompre le silence sur les avortements non sécurisés puisque ce sont des avortements qui se pratiquent tous les jours. (…). C’est en cela que nous avons décidé de rompre le silence tout ce qui est avortement non sécurisé de sorte à ce que on puisse ensemble, acteurs et partenaires, convenir des pistes de solutions pour améliorer cet accès », a exprimé le conseiller régional en plaidoyer et partenariat de l’ONG internationale IPAS, Soro Aboudou.
Selon le directeur de cabinet du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Djiké Raymond Claude, le gouvernement ivoirien a entrepris, à travers son département, plusieurs actions en matière de reproduction, de la santé de la jeune fille et des adolescents.
Il s’agit de la création d’un ministère dédié à la famille, à la femme et à l’enfant ainsi que de la création de deux programmes notamment, le programme de la santé de la mère et de l’enfant et le programme en charge de la santé des jeunes et des adolescentes, en vigueur dans les établissements.
La France accueillera le point culminant du Forum génération égalité, avec des engagements pour les cinq prochaines années en matière d’égalité femmes-hommes. A cet effet, six coalitions dont la coalition relative à « l’autonomie corporelle et à la santé sexuelle et reproductive » ont été créées, indique-t-on.
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