Une conférence internationale sur la chirurgie cardiaque à cœur ouvert en Afrique subsaharienne va se tenir à Abidjan du 17 au 19 février 2022 autour du thème “Construire un système durable pour un développement permanent de la chirurgie à cœur ouvert en Afrique : la voie à suivre après la déclaration d’Abidjan de 2019”.
Cette conférence sera organisée conjointement avec l’Académie africaine de chirurgie cardiaque pédiatrique et congénitale (AACCPC).
Elle fait suite à la Déclaration d’Abidjan de 2019, qui cible principalement les enfants souffrant de maladies cardiaques rhumatismales ou congénitales.
L’objectif est de leur assurer une subvention dans la prise en charge, à travers la Couverture maladie universelle (CMU), a indiqué le président de l’Association africaine des chirurgiens thoraciques et cardiovasculaires (SICTCV), Pr Koffi Yangni-Angaté, samedi 12 février 2022, lors d’un point-presse tenu à la Faculté de médecine de l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) d’Abidjan.
Selon Pr Yangni-Angaté, chaque année, près de 1,3 millions d’enfants en Afrique subsaharienne atteints de maladies cardiaques ne peuvent pas accéder à la chirurgie cardiaque à cœur ouvert, faisant de ces pathologies, de réels problèmes de santé publique.
« Ce qu’il faut savoir, c’est que chaque année, il y a plus de 450 mille nouveaux cas de maladies cardiaques rhumatismales diagnostiquées, constituant la première cause de mortalité chez ces enfants dans les dix premières années de vie, avec un taux de mortalité d’environ 20% et un enfant sur trois qui naît avec une maladie congénitale meurt un mois après sa naissance », a ajouté le spécialiste.
La perte économique se chiffre à près de quatre milliards de Francs CFA et elle constitue deux pour cent du produit intérieur brut (PIB), des budgets des pays subsahariens, a-t-il précisé.
La SICTCV et l’AACCPC militent également pour des ressources humaines professionnelles de qualité et pour une infrastructure spécialisée en chirurgie cardiaque à cœur ouvert par Etats, en Afrique subsaharienne, où un seul centre est conçu pour 330 millions de personnes contre 120 mille sujets pour un établissement sanitaire de ce type en Amérique du Nord.
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