Une vingtaine d’anciennes patientes soignées et guéries à Gagnoa, de la maladie de la fistule obstétricale, ont bénéficié de kit d’installation pour des activité génératrice de revenu, mardi 13 décembre 2022, lors d’une cérémonie officielle à la place Laurent Gbagbo de Gagnoa.
La cérémonie a clos un processus de plusieurs étapes, a fait savoir le coordonnateur projet Plan travail annuel (PTA) Fistule, Kra Kouakou Hyppolite. Il s’agit, a-t-il dit, de l’identification des femmes malades, de leur orientation au niveau des centres de références pour la prise en charge de la fistule obstétricale, Bouna, Bondoukou, Korhogo, Séguéla, Man et Gagnoa.
Une fois la prise en charge médicale achevée, suit une formation en Activité génératrice de revenu (AGR), réalisée par l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER). Durant cette formation, les anciennes patientes guéries, identifient le projet à mener, et qui sera financé à hauteur de 100 000 FCFA.
Chacune des femmes est repartie avec un sac de riz, une bouteille de gaz, de l’huile, de la farine, ainsi que des condiments, pour celles qui veulent vendre de la nourriture. D’autres ont reçu un sac de friperie, de pagne, ou des cartons de poissons et/ou de poulet. Le montant total de l’investissement au bénéfice de chaque ancienne patiente est de 100 000 FCFA.
Selon M. Kra, le projet exige une supervision terrain, qui permet de juger la qualité de l’activité mise en place par la bénéficiaire, de l’aider et faire des mises à niveau, afin de rendre l’activité prospère. Il a rappelé que “malheureusement”, ces femmes sont en grande majorité rejetées par la communauté et elles-mêmes se font un « repli identitaire ».
« La fistule se soigne à l’hôpital et gratuitement et nulle part ailleurs », a-t-il insisté, avant d’inviter les mamans à ne pas avoir honte de la maladie et demeurer cachées.
La fistule obstétricale est une communication anormale entre l’appareil génital féminin, la vessie et/ou le rectum qui survient chez la femme à la suite d’un accouchement difficile. Elle est causée par la pression prolongée de la tête fœtale sur une vessie pleine, note-t-on. Durant la maladie, la patiente ne peut retenir l’urine, et l’on constate des écoulements urinaires permanents, apprend-t-on.
Le projet d’appui aux anciennes malades guéries, a été lancé depuis 2013, avec l’appui technique de plusieurs partenaires, dont le ministère de la Santé via le programme de santé mère-enfant, le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), l’Agence de Coopération Internationale Coréenne (KOICA), et l’Association pour la promotion de la santé de la femme, de la mère, de l’enfant et de famille (APROSAM).
La Côte d’Ivoire a mis en œuvre depuis 2007, un projet dénommée ‘Prévention et prise en charge des fistules obstétricales’. Ce projet a bénéficié de l’aide de nombreux partenaires dont l’Agence de Coopération Internationale Coréenne (KOICA).
Pour la seule année 2022, plus de 200 femmes atteintes de fistules obstétricales ont été prises en charge, apprend-t-on.
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