Le Médiateur de la République a diligenté du 02 au 04 novembre une mission dans le département de Dabou pour écouter et concilier les populations de Gbougbo et du campement de pêcheurs béninois appelé Cotigba.
Selon le sous-directeur chargé du renforcement de la cohésion sociale, Sanogo Mamadou, chef de délégation, il ressort des écoutes effectuées et des négociations engagées auprès de la chefferie, de la jeunesse et des femmes, une volonté affichée d’aller à la paix. En ce sens trois des six personnes expulsées du campement ont été réintégrées grâce au comité de veille et de suivi de la cohésion sociale du département de Dabou.
Dans la même veine, les populations autochtones et allogènes ont été félicitées du fait qu’aucune victime n’ai été enregistrées lors de la crise née du refus des villageois de Gbougbo d’accepter sur leur sol la tenue d’une fête en l’honneur du Vaudou.
Les dégâts matériels restent importants et les blessures du fait de cette situation sont perceptibles malgré la disposition de la chefferie, des femmes et des jeunes à pardonner, a indiqué le chef de délégation du Médiateur de la République.
M. Sanogo se propose de conduire une autre mission dans la localité, mais une analyse des écoutes et négociations des différentes parties que sont la chefferie, les femmes et les jeunes devrait aboutir à la réintégration des trois personnes expulsées du campement.
Une grande rencontre entre autochtones et allogènes pour sceller la paix définitive est prévue les mois à venir.
Les allogènes, pour leur part, par la voie de leur porte parole, Kakpo Édouard, continuent de demander pardon pour la réintégration de leurs frères dont le chef de leur campement pour ce qui est arrivé.
Le campement de Cotigba existe à Gbougbo depuis 1966 et c’est la première crise majeure que connaissent ces populations.
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