Le commissaire
général du Festival des Peuples d'Oumé (Peudoum), Brico Gaullini, dans cet
entretien, revient sur la genèse dudit festival, partage ses perspectives et
remercie ses partenaires. Il s'est dit très heureux de sa valeur ajoutée à sa
ville natale, qui draine du monde annuellement. Lisons plutôt.
Vous
êtes le promoteur de Peudoum. Peut-on en savoir plus sur ce festival ?
Je suis Brico
Gaullini, responsable de MAGICPROD, originaire d'Oumé, du plus beau village
Benkro. Une raison de plus pour y organiser le PEUDOUM. PEUDOUM est un festival
des Peuples d'Oumé à l'instar du Popo, de l'Abissa, veut pérenniser l'art et la
culture des peuples du département. L'africain lègue difficilement le savoir,
il faut donc forcer auprès des actuels sachant à l'avoir. Nous œuvrons donc à
leur valorisation. La réflexion de sa mise en œuvre nous a appris 6 ans, mais
grâce à Dieu, mon équipe et moi venons de réaliser la 3ème édition.
En
dépit des conjectures, cette année 2022, vous avez pu organiser la 3e édition.
C'est un pari réussi pour vous ?
Pari réussi car rien
n'est acquis d'avance. Tout promoteur de festival peut féliciter son collègue
en temps-ci et on se comprend. Nous partons de succès en réussite, nous
croisons les doigts et prions de mieux faire pour toujours mériter la confiance
de nos partenaires anciens comme nouveaux.
Quel
était le point d'orgue de cette édition 2022 ?
Le point d'orgue de cette édition tout comme l'an dernier a été ce moment intense de l'élection Miss zizalé.
Pourquoi?
La mise en relief de
la beauté féminine en tenue de soirée mais surtout en traditionnelle des
dix-neuf grandes communautés représentées à Oumé. Chacune a forcément son public
sans le vouloir et l'interaction meuble merveilleusement le concours en dépit
de quelques ratées des candidates sur les questionnaires relatifs au thème de
chaque année...
Qu'est-ce
qui est le plus difficile dans l'organisation d'un événement de cette envergure
?
Très belle question. Pour
réussir un tel évènement, il y a plusieurs paramètres. Vous pouvez réussir un
évènement grâce au dynamisme de votre équipe, aux moyens, à la bonne
communication et même au contenu, mais tout ceci peut être gâché par manque de
la sécurité. Donc il est évident pour moi de pouvoir réunir des dizaines de
milliers de personnes sur trois jours mais il faut impérativement assurer leur
sécurité afin que chacun rentre en toute tranquillité, sinon les prochaines
éditions partent sur des fausses notes.
Quel
bilan pouvez-vous faire de l'ensemble des trois éditions ?
Le bilan est forcément positif sinon on aurait abandonné après une édition. De la 1ère à la 3ème et bientôt la 4ème édition, nous montons en puissance, corrigeons nos lacunes et la jeunesse s'imprègne et Oumé devient une attraction en cette période. Voyez, la semaine dernière du PEUDOUM3, c'était difficile d'obtenir des chambres d'hôtel et même des restaurants. Le transport a fait des chiffres. Cela peut donner des idées d'investissement et c'est notre souhait. Nous sommes seuls avec une jeune équipe sur notre projet. Certains partenaires nous aident solidement dans la logistique, nous espérons mieux et aussi continuons de compter sur certaines personnes qui dans l'ombre, nous apportent leur soutien. C'est vraiment aimable.
Comment
entrevoyez-vous la 4e édition ?
La 4ème édition sera le plus grand challenge. Certains paramètres ont été maîtrisés même si on a encore quelques difficultés à satisfaire notre public, vu que tout part d'Abidjan: logistique, artistes et autres. Heureusement, qu'on a également d'autres matières qui se trouvent sur le terrain. Cette année, la gagnante du concours Miss "zizalé" a eu un terrain à Oumé, cela signifie le sérieux que nous y mettons donc nous serions forcément attendus. Il aura un autre contenu plus corsé qui plaira forcément, une plage artistique à dimension internationale, mais surtout des actions sociales que nous faisons d'ailleurs dans l'ombre depuis le début.
Qu'est-ce
qui manque au Peudoum pour avoir la notoriété des festivals comme le Femua,
l'Abissa, Climbié beach, Popo carnaval ?
Ce qui manque au PEUDOUM ? Je dirai que le PEUDOUM doit faire ses preuves dans le sérieux, respecter ses engagements, être attractif pour les partenaires et éventuellement pour des sponsors mais surtout la constance et la longévité.
Avez-vous
un appel à lancer ?
Mon appel va à
l'endroit de toute la population d'Oumé, résident, natif, diaspora et à tous
ceux qui aiment Oumé. PEUDOUM est certes une idée, une conception et une mise
en œuvre de Brico Gaullini mais un gibier est pour tous. Chez nous, nous avons
choisi de déporter ou apporter ce que certains de nos amis font ailleurs dans
leur ville. C'est une manière pour nous de faire rêver les jeunes, leur
apporter un plus à travers ce festival; se frotter les uns aux autres pendant
cette période, changer de mentalité et être en joie pendant trois jours. Que
chacun soit à Oumé à cette période.
Grâce au PEUDOUM vous
me faites l'honneur de cette interview pour ne parler que d'Oumé, c'est un
plus. Nous avons dit festival carnavalesque et nous allons y arriver. A tous,
réalisons notre projet sans animosité, merci aux différents partenaires et à la
plus grande brasserie de Côte d'Ivoire, à Dieu surtout.
Bonne année 2023 à
tous!
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