Effondrement d’immeubles à Abidjan : Ces initiatives de Bruno Koné pour contrer ce phénomène

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Du 6 au 12 février 2023, ce sont trois autres effondrements d’immeubles en construction qui ont été enregistrés dans la ville d’Abidjan dont deux à Cocody-Angré Château, qui ont occasionné deux décès. Ces faits suscitent des interrogations : le nombre d’effondrements en constance baisse va-t-il augmenter ? Que fait l’Etat face à cette situation ?

Il faut le dire tout net. Le ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme, sous la houlette de Bruno Koné, ne cesse de multiplier les initiatives afin de réduire drastiquement les effondrements d’immeubles à Abidjan et en Côte d’Ivoire, ces trois dernières années. Les statistiques sont évocatrices. Les efforts déployés ont produit des résultats positifs. Car de onze effondrements en 2020, la Côte d’Ivoire n’a enregistré que deux effondrements en 2021 et trois en 2023.

Pour atteindre ces résultats, l’actuel ministre a mis en place d’importantes mesures. Il s’agit, en autres, du renforcement des contrôles de constructions, avec le recrutement de contrôleurs de qualité. En outre, ceux-ci ont été dotés de plus de moyens de mobilité (voitures et motos). Ainsi de 2760 contrôles de terrain effectués en 2020, ils sont passés à 9867 contrôles en 2021 pour

En sus, les démolitions de bâtis non conformes aux règles ont pris l’ascenseur. « D’une démolition en 2020, on est passé à 51 démolitions en 2021. En 2022, ce sont 165 démolitions qui ont été enregistrées », a fait observer le premier responsable de l’administration de la construction, du logement et de l’assainissement.

Par ailleurs, Bruno Koné n’a cessé de multiplier les actions de sensibilisation. « Il y a plus de trente mille constructions actuellement dans la ville d’Abidjan, il n’est pas matériellement possible d’avoir des agents contrôleurs sur tous les chantiers de construction », a-t-il dit récemment, comme pour interpeller les maîtres d’ouvrages sur la nécessité de respecter les règles. Car, a-t-il affirmé, 80% des constructions à Abidjan ne respectent pas les règles de base. Celles-ci, a-t-il insisté, consistent à faire intervenir un architecte pour tous les immeubles au-delà de R+2, un bureau d’études pendant toute la durée du chantier, le recours à une assurance de chantier et enfin l’affichage du permis de construire.

M. Koné a déploré que des permis de construire délivrés par le ministère pour des bâtiments R+2, soient utilisés par certains propriétaires pour des immeubles R+4, sans recourir aux experts. C’est pourquoi, sans détour, Bruno Koné met un point d’honneur sur la sensibilisation afin que cessent les effondrements d’immeubles. « Il existe à Abidjan et partout dans le monde des immeubles R+20, 40... Ces bâtiments ne s’effondrent pas. C’est dire que c’est possible qu’on des immeubles sécurisés pour le bonheur des populations. Toutefois, les immeubles doivent être construits avec l’aide de professionnels, c’est la seule clé. Sans cette précaution minimale, on n’est pas à l’abri de ces drames qui endeuillent des familles et causent des blessés », a-t-il conclu.

Reste à espérer que cet appel aura un écho favorable auprès des maîtres d’ouvrages.