Un drame se joue sous nos yeux, au Groupe scolaire BAD à Adjouffou, (à quelques encablures de l'autoroute à péage de la voie qui mène à Grand-Bassam), sans que personne n'y prête attention.
Convié, il y a peu, à une manifestation qui a eu lieu dans ce gros établissement scolaire, nous avons dû faire face à une situation des plus critiques. Pas de toilettes adéquates pour se soulager. Rien qui soit aux normes. Le Groupe Scolaire BAD Adjouffou est un ensemble de 4 écoles primaires et une école maternelle pour un effectif total de plus de 4000 âmes. Dans quelles conditions ces 4000 élèves se soulagent-ils ? Qu'est ce qui est fait, face au drame qu'ils vivent ?
Le bâtiment ocre qui abrite l'école maternelle de plusieurs classes est dans insalubrité. Il est ceinturé de déchets humains avec une odeur insoutenable. Si les déchets sont ici visibles comme des semences, c'est bien parce que ces tout-petits aux dents de lait ne disposent d'aucune toilette. Pourtant, un bâtiment mitoyen est là, avec fière allure. Il abrite les toilettes de ces tout-petits. Lesquelles sont abandonnées on ne sait trop depuis combien de temps. Deux entrées de 2 et 4 toilettes qui demandent à être réhabilitées sont là en état de désuétude. L'arrière cour des salles de classe leur sert de WC.
Le Comité de Gestion qui à la charge des lieux fait du mieux qu'il peut. Dans sa lutte contre l'insalubrité et les salissures humaines, il a en face, aussi bien les élèves mais surtout les riverains que la clôture basse de l'école aide à balancer dans l'école leurs poubelles ou à venir y faire "leur dépôt d'excréments humains'. "Il est des nuits où je ne dors pas du tout, à force de mener la chasse à ces indélicats riverains qui font de notre école leur WC public", peste le gardien de l'école.
Au Groupe Scolaire BAD Adjouffou, les toilettes des "primairiens" aussi n'existent que de nom. Les 7 toilettes dévolues aux élèves souffrent d'un manque criant d'infrastructures. Bidets décoiffés, absence de raccordement pour l'acheminement de l'eau de chasse, etc. Un bidon de fortune qui fait office de seau, rempli d'eau, permet de régler l'addition en cas de besoin pressant. Tout baigne cependant dans une ambiance d'humidité constante et de saleté permanente, source de maladies pour les élèves qui ne sont la prunelle des yeux de personne ici. Fort heureusement, tout n'est pas que désolation.
Le président du COGES, M. Kouassi Adama, et son Bureau exécutif ont pris la mesure de l'urgence et ont décidé, avec les moyens du bord, de jouer leur partition. Les toilettes sur les bâtiments-classes ont été réhabilitées. Il est de plus en plus question de la construction d'une cantine pour les élèves. Le plus urgent nous semble être cependant la réhabilitation de cette bande centrale de toilettes.
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