*Une erreur technique
qui questionne
La Directrice des
Journaux d'information, Habiba Dembélé Sahouet et d'autres responsables ont été
suspendus de leurs fonctions, le 1er janvier 2023, au motif que le message de
fin d'année du président de la République, Alassane Ouattara, du 31 décembre 2022,
prévu pour être rediffusé le lendemain dimanche 1er janvier 2023, au Journal
télévisé de 13h a été confondu avec le message à la nation du 06 août 2022.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la
suspension des mis en cause fait débat.
Puisque le modus operandi qui gouverne la diffusion ou rediffusion des
messages du président de la République étant connu, il n'était pas difficile de
situer les responsabilités dans cette affaire. Néanmoins, une enquête a été
diligentée en interne par la hiérarchie des mis en cause afin de savoir qui a
fait quoi dans la commission de ce
dysfonctionnement technique.
06 jours
après l'ouverture de cette enquête, les résultats sont toujours
attendus. A ce stade, nous voudrions marquer notre surprise et notre impatience.
Puisque cette affaire ne devrait pas prendre une tournure aussi dramatique.
D'autant que, non seulement, il s'agit d'une rediffusion, mais ce n'est pas une
faute de programmation. De sorte que la mesure conservatoire qui frappe Habiba
Dembélé, directrice des Journaux d'information et les autres peut sembler
disproportionnée.
Il urge, dès lors, de
faire rapidement la lumière sur cette affaire afin que notre consœur et ses
collègues et compagnons d'infortune retrouvent la plénitude des prérogatives de
leurs charges, leurs responsabilités pouvant difficilement être pointées au
regard de l'erreur commise par le technicien en charge de faire visionner la
vidéo de l'adresse du président de la République à ses compatriotes le 31
décembre 2022.
A ce sujet, il nous
paraît opportun de questionner le processus qui a conduit au dysfonctionnement
incriminé. En effet, l'on peut s'interroger sur la présence de la vidéo
contenant l'adresse du chef de l'État à la nation du 06 août 2022 au même
endroit que le message qui marque la fin de l'année. Puisqu'il y a plus de 5
mois entre les deux éléments. C'est un fait troublant. Comme si une main
malveillante avait voulu induire en erreur le technicien commis à cet office le
jour de l'incident. De plus, il ressort de nos investigations que la
"playlist" qui contient tous les éléments programmés à ce moment là
ne contenait pas l'élément qui a été diffusé. Alors, quelles mains l'a placé là
? La question mérite d'être posée lorsqu'on ausculte la suite. De fait, la précipitation
avec laquelle la note circulaire faisant mention de la suspension des
responsables mis en cause s'est retrouvée sur les réseaux sociaux et par la
suite, sur la place publique avant que les personnes suspendues en aient
connaissance, pose problème. Comment l'expliquer
? Quelle urgence y avait-il à informer l'opinion publique avant les mis en
cause ? C'est une démarche suffisamment
suspecte pour faire croire à un sabotage. Finalement, tout se passe comme si
l'instigateur de la manœuvre tenait à aller jusqu'au bout de son acte (malveillant)
en ventilant lui-même l'information. C'est méchant !
En tout état de
cause, nous restons vivement saisi de la question afin d'éviter qu'elle prenne
d'autres proportions. Puisque nous estimons que la consœur Habiba Dembélé et
les autres ont déjà payé. Pour cette erreur dans laquelle leurs
responsabilités, on le répète, ne peuvent raisonnablement être engagées.
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