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Fête du Ramadan : Tout savoir sur ses origines

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Fête du Ramadan : Tout savoir sur ses origines
Ce lundi 2 mai 2022 marque la fin du mois de Ramadan, et la célébration de l’Aïd el-Fitr en Côte d’Ivoire, qui marque la rupture du jeûne musulman.

L’Aïd el-Fitr (parfois nommée Aïd al-seghir en Afrique du Nord) est une journée de fête célébrant la fin du mois de ramadan. A cette occasion, les Musulmans se rendent le matin, en général aux alentours de 8h30, à la mosquée pour une prière et une prêche marquants la fin du mois de Ramadan et l'entrée dans le mois suivant, nommé Chawwal.

L’Aïd el-Fitr met l’accent sur l’importance de se féliciter mutuellement, les musulmans échangent des vœux, se félicitent pour les bonnes actions réalisées et se souhaitent le meilleur pour le futur. La tradition veut que les musulmans abordent leurs plus beaux atours : une tenue neuve est souvent prévue pour cette journée.

Les musulmans sont encouragés à changer de trajet en revenant du lieu de prière. L’objectif est de les inciter à rencontrer le plus de personnes possible pour échanger leurs vœux, et ainsi renforcer les liens dans la communauté.

L’origine du ramadan

Le ramadan est le neuvième mois du calendrier musulman. Ce calendrier étant lunaire, le mois du ramadan se décale chaque année.

La racine du mot ramadan (ou ramadhan, ou encore ramazan) est dérivée de l’arabe ramida ou al-ramad qui font référence à une chaleur intense. Le jeûne du ramadan constitue l’un des cinq piliers de l’Islam avec la profession de foi, le pèlerinage à la Mecque, la prière, et l’aumône obligatoire.

Selon la tradition, l’archange Gabriel est apparu au prophète Mahomet lors de la 27ème nuit du mois de ramadan pour lui révéler le Coran. C’est la « nuit du destin » (Laylat al-Qadr). Afin de célébrer cet événement majeur de l’Islam, le jeûne a été instauré durant ce mois sacré de ramadan la deuxième année de l’Hégire (le calendrier islamique), soit en 624 de l’ère chrétienne.

Les références au jeûne se trouvent dans les versets 183-1 183-2 de la deuxième sourate du Coran : « Ô croyants ! Nous vous avons prescrit le jeûne (Al-Siyam) comme nous l’avons prescrit à ceux d’avant vous... ».

Sociologue spécialiste de la culture arabo-islamique et professeur à l’université de Québec à Montréal (Canada), Rachad Antonius explique que le jeûne du ramadan est un héritage du judaïsme et du christianisme. « Le Coran s’inscrit dans la continuité de l’Ancien et du Nouveau Testament ainsi que des Évangiles. Le jeûne n’a rien de nouveau sur le fond : c’est toujours un moyen d’affermir sa volonté face aux désirs et aux passions », ajoute le sociologue.

La pratique du jeûne

« La nouveauté réside dans le fait que ce jeûne se fait du matin jusqu’au soir, selon les rythmes naturels des sociétés anciennes », continue Rachad Antonius. En effet, durant le mois de ramadan, les musulmans ne doivent pas manger, ni boire, ni avoir de relations sexuelles ou fumer pendant la journée. Ces interdits sont respectés entre la première prière avant l’aube (al-soubh) et la quatrième de la journée (al-maghrib).

« Il s’agit de se priver pour favoriser une spiritualité et une réflexion. L’idée n’est pas de s’arrêter de manger comme un rituel en soi, c’est aussi une forme de contrôle et d’ascétisme », résume Rachad Antonius.

Chercheur associé à l’Institut de relations internationale et stratégiques (IRIS) et animant un séminaire de « géopolitique des religions », Slimane Zeghidour ajoute que « ce n’est pas une simple privation de nourriture, mais aussi une pénitence, le moment d’oublier les querelles et de pardonner ».

Plusieurs motifs d’exemption

Il existe plusieurs motifs d’exemption de la pratique du jeûne : une santé fragile, un voyage éprouvant, la grossesse ou l’allaitement, et les périodes menstruelles des femmes. Lorsqu’une personne ne peut jeûner pour une de ces raisons, elle peut soit rattraper plus tard les jours manqués, soit les compenser par la préparation de repas pour les pauvres. Par ailleurs, le jeûne est accompagné, sans caractère obligatoire, de la lecture du Coran.

Les jeûneurs s’acquittent de la Zakatt-al-Fitr (l’aumône obligatoire) à la fin du ramadan. Mais ce mois de jeûne est aussi souvent une « période de festivités et l’occasion de retrouvailles en famille et entre amis », rappelle le sociologue Rachad Antonius. La fin du mois du ramadan est marquée par la fête de l’Aïd-el-Fitr qui célèbre la clôture du jeûne, le premier jour du mois suivant.


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