Lauréat
du prix sectoriel du CNS de la lutte contre le Travail des Enfant, le
journaliste Germain Gabo du quotidien Fraternité Matin, revient sur le dossier
qui lui a valu ce prix. Il invite la presse ivoirienne à jouer un rôle dans la
lutte contre ce phénomène qui terni au plan international l’image et la
réputation de la Côte d’Ivoire.
1- Vous êtes le lauréat du prix sectoriel du
Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite,
l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS) du concours Ebony 2020.
Pouvons-nous savoir les sentiments qui vous animent depuis votre sacre ?
Ma
joie est immense. On peut avoir des récompenses. Mais, être lauréat d’un Prix
qui porte le nom prestigieux de la Première Dame, Dominique Ouattara, c’est le
meilleur des honneurs. Je rends grâce à Dieu.
2- Quel était le sujet de votre enquête/votre travail qui vous a valu ce prix ?
Le sujet portait sur un reportage que nous avons fait à l’occasion de l’Opération « Bia 3 », en janvier 2020. C’était dans le cadre de la lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants. Nous avons suivi des patrouilles conjointes d’unités policières sur les axes Aboisso-Bianouan et Aboisso-Noé.
3- Qu’est-ce qui vous a motivé dans le choix
de ce sujet d’actualité ?
J’ai
été surtout heureux d’être témoin, lors de ce reportage, de l’engagement du
Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation
et le travail des enfants (Cns) à accomplir ses missions et du combat
inlassable de l’Etat de Côte d’Ivoire contre le travail des enfants et le
trafic des mineurs.
4- Au cours de l’élaboration de votre
article, avez-vous eu des pistes de solutions sur l’épineuse question du
travail des Enfants ? Pouvez-vous les partagez avec nous ?
La
question du travail des enfants, notamment dans les plantations de cacao, est
au centre des débats depuis quelques années. Dire que ce sont des enfants qui
sont au cœur de la production de l’or brun en Côte d’Ivoire est un abus et une
méconnaissance grave du mode de vie des Ivoiriens, particulièrement en zone
rurale.
Je
suis convaincu qu’en plus des actions de terrain, la meilleure manière de
lutter contre cette « désinformation ambiante » dont est victime
la production cacaoyère ivoirienne, c’est de communiquer. Il faut expliquer,
sans cesse, images et vidéos à l’appui, sur tous les canaux de communication,
que la Côte d’Ivoire n’a pas une tradition d’exploitation et de maltraitance
des enfants.
5- En tant que lauréat du prix sectoriel du
CNS, avez-vous un message à adresser aux populations dans le sens de la lutte
contre le phénomène du travail des enfants ?
J’estime
que tout Ivoirien, où qu’il se trouve, a le devoir de défendre son pays. Il y a
certes des individus qui s’adonnent au trafic de mineurs et à l’exploitation
d’enfants dans les plantations. Le CNS a d’ailleurs pour mission de mettre fin
à ces pratiques.
J’appelle
les populations à signaler et à dénoncer toutes les personnes qui, dans leur
entourage, exploitent des enfants.
J’exhorte
également les médias ivoiriens prendre toute leur place dans le combat contre
le travail des enfants. Ce fléau a déjà trop terni l’image de la Côte d’Ivoire.
Il est temps rétablir la vérité autour du cacao ivoirien.
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