Des experts ont apporté plus d’éclaircissement sur le lien entre les forêts et la santé. Ils ont démontré que la problématique des forêts est fondamentalement liée à la santé de l’homme. Ils ont relevé les véritables fonctions de la forêt, notamment le volet économique, environnemental et sociétal.
Selon eux, la forêt joue un rôle central dans la lutte contre le changement climatique en absorbant les gaz à effet de serre et en renforçant la résilience des paysages (la régulation des flux, le maintien et l’enrichissement des sols, la protection des populations vivant dans les zones côtières contre les événements climatiques).
D’après eux, la forêt améliore la qualité de l’air et de l’eau et protège les sols. Elle améliore la qualité de l’air et de l’eau par une action de filtration des poussières et des pollutions microbiennes. Elle prévient l’érosion des sols car elle régule le cycle des eaux de pluie. La forêt, par ailleurs, produit le bois.
En Côte d’Ivoire, la filière bois, selon Boubacar Ben Salah, président du Syndicat des producteurs industriels de bois, l’un des panélistes, ce sont 40 000 emplois directs et 200 000 emplois indirects créés par cette filière. « Nous contribuons au développement des localités dans lesquelles nous sommes représentés et nous freinons l’exode rural. Car nous offrons l’opportunité aux jeunes de travailler », a-t-il déclaré pour relever, entre autres, l’une des fonctions économiques de la forêt.
La forêt a aussi une fonction de protection de la biodiversité, de protection contre les risques naturels. Elle permet à l’homme de se recréer, d’avoir un air de détente pour faire baisser le stress et faire le sport. Sans oublier le facteur sanitaire sur la communauté. Elle est source de santé pour les hommes.
Propositions pour protéger la forêt
C’est pourquoi, vu son importance, car sans elle, il n’y a pas de vie, les panélistes proposent de mener des actions afin de la préserver. Ils préconisent, entre autres, de mettre en place une gouvernance participative ; développer l’écosystème vrai ; réduire le reboisement ; associer toutes les populations dans la restauration écologique ; conserver dans chaque région une forêt ; créer des forêts ; accompagner le processus de création de forêts ; créer des mesures incitatives ; impliquer davantage les politiques ; faire l’agroforesterie.
Arrêter les menaces sur la flore, sensibiliser les populations à sa préservation ; entreprendre une éducation environnementale dès le primaire ; faire des forêts urbaines pour conserver le caractère écologique de chaque région.
Laurent Tchagba, ministre des Eaux et Forêts, président de la cérémonie, tout en se félicitant des propositions faites, a indiqué que le panel marque le départ d’une série d’activités qui seront engagées dans le cadre de la politique nationale de reboisement durant toute l’année 2023.
« Je ne doute pas que les conclusions de ce panel de haut niveau, comme vous l’avez démontré, nous serviront aussi de boussole pour l’atteinte de nos objectifs en matière de reconstitution du couvert forestier », a-t-il déclaré. Et d’interpeller l’ensemble des couches socioprofessionnelles ainsi que les personnes physiques et morales sur la dégradation avancée de l’écosystème ivoirien.
Faut-il le rappeler, le patrimoine forestier ivoirien, estimé à 16 millions d’hectares en 1900, a diminué à un rythme moyen supérieur à 200 000 ha/an et ne représentait que 2,97 millions d’hectares en 2020 (Iffn 2021).
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