L’activité de transformation du caoutchouc naturel s’est fortement accrue dans le pays ces dernières années. Les capacités installées, estimées à 530 000 tonnes en 2017, sont passées à plus de 1,4 million de tonnes en 2023.
L’usine « LOETH » de Soubré, dans l’Ouest ivoirien, a été inaugurée le jeudi 26 octobre 2023 par M. Emmanuel Tra Bi, le directeur général de l’Industrie, représentant Dr Souleymane Diarrassouba, le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.
Cette usine, mise en place par la Société africaine de plantation d’hévéa (SAPH) a une capacité de 60 000 tonnes caoutchouc par an et vient porter l’offre des usines de l’entreprise à six pour une capacité totale de 275 000 tonnes de caoutchouc par an.
Selon le projet d’extension, la capacité de cette usine devrait dans les années à venir doubler pour s’établir à 120 000 tonnes par an. Pour M. Emmanuel Tra Bi, « c’est toute la région de la Nawa qui sort gagnante avec la création de 400 emplois directs et indirects et des opportunités d’affaires pour les entreprises de la ville de Soubré ».
Accélérer la transformation
L’Etat ivoirien a défini des clusters, dont celui de l’agro-industrie, où d’importantes réformes ont été engagées pour accélérer la production et la transformation de plusieurs matières premières agricoles du pays.
C’est le cas du cacao, de l’anacarde, de l’hévéa et des produits vivriers tels que le riz, le maïs et le soja pour lesquelles, des appuis et des mesures incitatives spécifiques sont apportées aux acteurs des filières en vue d’améliorer la compétitivité des entreprises industrielles et inciter à la transformation locale de ces spéculations.
Concernant l’hévéa, le gouvernement s’est fixé comme objectif d’amorcer une nouvelle phase de développement de la filière, afin d’assurer la première transformation de la totalité de la production de caoutchouc naturel d’ici à fin 2024 et de parvenir à la deuxième transformation pour générer davantage de valeur ajoutée.
Pour ce faire, les autorités ont adopté des mesures fiscales incitatives spécifiques aux investissements réalisés dans le secteur de la transformation de l’hévéa. Un lot de 13 entreprises ont pu signer la convention portant le nombre d’entreprises signataires à 28.
Ces mesures devraient permettre la transformation d’un volume additionnel de 400 000 tonnes de caoutchouc pour l’ensemble des 15 premières entreprises signataires de la convention qui ont pu réaliser avant le terme 480 000 tonnes
Grâce aux mesures vigoureuses prises par le gouvernement, l’activité de transformation du caoutchouc s’est fortement accrue dans le pays. Ainsi, les capacités installées sont passées de 530 000 tonnes en 2017 à plus de 1 400 000 en 2023.
Une ambition régionale
Monsieur Pierre Billon, directeur général de SIFCA a remercié la société Michelin, un leader mondial du pneumatique, partenaire du Groupe depuis de longues années à travers la SIPH, et qui accompagne fortement la SAPH dans sa recherche d’amélioration continue de ses performances.
« La réalisation de cette superbe usine n’était pas une option mais une nécessité. La nécessité d’apporter des actifs industriels à la taille de l’effort de production réalisé par les planteurs ivoiriens depuis de longues années », a-t-il ajouté.
En dépit de cours mondiaux peu motivants, les actionnaires de la SIPH, de SIFCA et de Michelin, ont considéré qu’il n’était pas acceptable que la production des planteurs soit exportée sans qu’aucune valeur ajoutée ne lui soit apportée, a-t-il fait savoir.
« Avec cette usine LOETH, la SAPH a une nouvelle fois fait sa part du travail, qui permettra à la Côte d’Ivoire d’être plus compétitive sur le marché mondial du caoutchouc naturel dont elle occupe désormais la troisième place », a-t-il poursuivi.
Les capacités industrielles de l’usine de LOETH de Soubré et les autres investissements industriels en cours à travers le pays, devraient permettre à la Côte d’Ivoire d’usiner toute la production nationale.
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