L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à travers le projet Initiative pour les pêches côtières (IPC), composante Afrique de l’Ouest, a décidé d’impliquer activement les jeunes ivoiriens dans le secteur de la pêche artisanale.
Elle a réitéré cet engagement à la deuxième réunion du Comité technique national (CTN) du mercredi 20 juillet 2022, à la direction des pêches, sise à Treichville.
L’agence onusienne a mis en place, à cet effet, un programme de renforcement des capacités de 175 acteurs de la pêche artisanale sur les débarcadères de Locodjro et Sassandra, en Côte d’Ivoire, en vue d’inciter les Ivoiriens à investir la filière, dominée par des communautés étrangères.
La formation qui sera exécutée par INADES-Formation vise à outiller les mareyeuses sur les bonnes pratiques d’hygiènes, sur le leadership féminin, la gestion financière, l’approche écosystème et de fabrication notamment à l’utilisation des fours FTT.
L’administrateur national du projet IPC-AO, Koné Aboubakar a précisé que la FAO attend à travers ce renforcement des capacités, parvenir à la sécurité alimentaire et l’autonomisation des femmes estimées à 99% dans la post-capture. Il a ajouté que la formation va se tenir à fin septembre début octobre 2022, une période qui correspondant à la petite saison de pêche sur les sites de Locodjro et Sassandra.
Selon le consultant national de la chaîne de valeur des produits de la pèche pour la FAO, Dr Labla Diomandé, la pêche en maritime est dominée par les ghanéens et celle continentale par les maliens.
Le prix du poisson est fixé par ces communautés étrangères. A titre d’exemple, à Sassandra, le prix est fixé par la reine mère de la communauté ghanéenne.
En Côte d’Ivoire, la pêche artisanale contribue chaque année à au moins 60% de la production halieutique nationale, soit 50 000 à 70 000 tonnes.
Le programme IPC-AO est mis en œuvre conjointement par la convention internationale, la FAO, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), la Banque mondiale et le Fonds mondial pour la nature (WWF), à travers ses cinq projets dans trois pays (Cabo verde, Côte d’Ivoire et Sénégal).
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