Mme Julienne Tra Lou, présidente du Réseau des Acteurs du Manioc et Dérivés (RAMED) a estimé, dans un entretien, jeudi, avec l'agence de presse Top News Africa, que la filière manioc est une véritable mine d'or pour les femmes rurales qu'il y a lieu de soutenir.
Selon Mme Tra Lou, le manioc, avec ses 167 dérivés allant du placali à l'attiéké, en passant par le gari et l'amidon, offre un potentiel immense pour nourrir les familles et générer des revenus substantiels, surtout en milieu rural.
"Cette diversité montre l'énorme potentiel de cette culture," pour laquelle le RAMED se positionne comme un acteur central dans la lutte pour le développement rural et l'autonomisation des femmes en Côte d'Ivoire. Car, ajoute-t-elle ''la filière manioc demeure une véritable mine d'or pour les femmes du monde rural".
Pour ce faire, le réseau est structuré en quatre collèges à savoir, la formation, la production, la transformation, et la commercialisation. "Cette organisation permet de couvrir l'ensemble de la chaîne de valeur du manioc, depuis la production jusqu'à la mise en marché des produits dérivés'' indique Julienne Tra Lou.
''Notre ambition est de faire du manioc un pilier central du développement économique en Côte d'Ivoire," souligne, Mme Tra Lou de retour de Bediala, au Centre-Ouest où elle a procédé, le 2 août, à l'installation de la section de son réseau sous la présidence du ministre Albert Toikeusse Mabri, Ministre-Conseiller à la présidence de la République, après celles d'Abidjan, Fêtêkro (Bouaflé) et Diégonéfla et avant l'installation de la section de Zuénoula début septembre prochain.
Des sections qui regroupent au minimum une vingtaine de coopératives de femmes de la filière manioc. '' C'est important pour le RAMED de travailler avec les coopératives. Et nous nous réjouissons que les femmes adhèrent aux coopératives qui leur donnent plus de visibilité dans la culture du manioc'', fait remarquer la présente Tra Lou, insistant sur la nécessité de mécaniser la filière.
Toutefois, elle évoque le manque d'équipements modernes comme un obstacle majeur à l'augmentation de la productivité et à l'amélioration de la qualité des produits dérivés du manioc.
C'est dans ce contexte qu'elle lance un appel direct à la Première Dame, Dominique Ouattara, demandant son soutien pour la fourniture d'équipements nécessaires à la modernisation des unités de transformation et des moyens logistiques pour faciliter la distribution des produits.
Un appel, selon elle, que M. Mabri a assuré de transmettre à la destinataire dans les plus brefs délais.
En attendant, Mme Tra Lou annonce la création d’un fonds de solidarité au sein du RAMED pour soutenir les femmes dans la commercialisation de leurs produits et les protéger contre les pratiques déloyales sur le marché.
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