Le combat fut rude, historique, impactant les rapports avec le colonisateur. C’est ce devoir de mémoire, de ce que l’on a appelé la marche des femmes sur Bassam, que vient de restituer et immortaliser l’historien Nandouhard Akueson, dans un livre intitulé « La marche des dames glorieuses sur Bassam ».
Éditée par La collection Œil, l’œuvre déclinée en français et en anglais transporte le lecteur dans les années 45-50 de l’administration coloniale et comporte 92 pages (46 en français) et (46 en anglais).
Le 23 août, à la salle de conférences de Côte d’Ivoire Tourisme, au Plateau, l’auteur a présenté cette œuvre de portée historique qui, « au regard de sa valeur heuristique pour la promotion du tourisme de mémoire, mérite l’appui de Côte d’Ivoire Tourisme en vue de sa vulgarisation. Il est important qu’elle soit connue de tous, surtout des plus jeunes générations au moment où nous fêtons les 62 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire, cette inspirante terre d’hospitalité », a indiqué d’entrée Malékah Mourad-Condé, Dg de Côte d’Ivoire Tourisme.
L’auteur, enseignant et professeur de Patrimoine culturel, après avoir témoigné toute sa reconnaissance à Côte d’Ivoire Tourisme, a signifié le rôle important joué par la Fondation Massaran Kamara Kéïta, du nom de l’une des dernières marcheuses encore en vie, 105 ans, qui a participé à la marche avec sa fille de 5 mois au dos (Cette dernière était d’ailleurs présente à la cérémonie).
Nandouhard Akueson a indiqué que son œuvre est le fruit de 3 ans de témoignages recoupés. Ainsi, il a articulé son œuvre autour du contexte historique pour aboutir à l’impact de la marche et les perspectives en passant par un zoom sur les figures emblématiques de la marche, sans compter la stratégie adoptée relatée heure par heure et jour par jour (du 22 au 24 décembre 1949).
De Denise Gadeau née Kacou à Zogbo Céza Galo alias Marie Koré l’amazone, la femme-panthère, la femme-garçon, l’auteur laisse découvrir l’histoire de ces héroïnes, notamment Anne-Marie Essy Raggi née Thomas, Célestine Ouézzin Coulibaly née Macoucou Traoré, Marguerite Sacoum épouse Williams, Moussokoro Kamara, Jeanne Gervais née Jeanne Ahou N’Dri, Sibo Marcelline, Massaran Kamara Kéïta, Adja Kôrôba (la mère de la Diva Aïcha Koné).
Avec en bonus, la réédition du célèbre poème écrit par l’illustre écrivain Bernard Blin Dadié au moment où lui et 7 autres militants du Pdci, arrêtés à Comikro à Treichville le 6 février 1949, étaient conduits à la prison coloniale de Grand-Bassam. Sans oublier des illustrations inédites des glorieuses dames et des bâtisses et infrastructures de l’époque de la marche historique des femmes sur Grand-Bassam.
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