En début d’après midi de ce jeudi 17 novembre 2022, le chanteur ivoirien KS Bloom dénonçait avoir été copieusement battu par des policiers et commissaires en service à l’aéroport de Dakar au Sénégal. Par la suite, l’artiste a fait une vidéo dans laquelle il a précisé avoir été malmené, brutalisé et giflé pendant plusieurs heures pour avoir réclamé un peu de courtoisie.
Après son court message annonçant la violence dont il a été victime à l’aeroport du Sénagal dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 novembre 2022, le chanteur ivoirien KS Bloom a donné les moindres détails de l’acte de barbarie qu’il a subie.
Selon l’artiste, à son arrivée au comptoir, le policer en service ce jeudi nuit lui a demandé le nom de l’hôtel où il allait loger. « Je lui ai répondu que je ne sais pas parce que ce n’est pas moi qui ai signé le contrat. Alors il m’a dit de me mettre de côté en attendant que le reste de mon équipe me rejoigne pour donner les informations nécessaires », a t-il raconté.
Manque de courtoisie d’un policier
L’artiste dit avoir obéit en se mettant à l’endroit indiqué. « Mais après, il me dit : Hé monsieur, quittez là, je dis mais pourquoi il me dit ça alors que c’est lui même qui m’a demandé de me mettre là. Alors je dis, monsieur, vous avez un problème avec moi? Je n’ai pas fini la phrase, le monsieur sort de sa cabine, il vient, il me pousse devant tout le monde », a déploré l’artiste.
Le calvaire commence pour KS Bloom
Et ce sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase. Car, à l’arrivée de son manager et des autres membres de son équipe, KS Bloom a fait le point de ce qui venait de se passer. Ensemble, ils ont décidé de se plaindre à la hiérarchie policière. Mais c’était sans compter sur les gifles que recevra l’artiste tout au long de cette nuit.
« J’étais tellement choqué que je n’ai rien dit. J’ai baissé la tête. Le chef de mission est allé voir le responsable de la sécurité, pour dénoncer les faits. Mais, on l’a refoulé. Et j’ai dit, monsieur, on m’a réellement poussé, si vous voulez, vous pouvez voir les caméras de l’aéroport . Il a dit clairement que c’est lui qui décide si on doit regarder les vidéos ou pas ».
Abus de fonction par des policiers zélés
Pour KS Bloom, ce n’est pas concevable qu’à un aéroport international qu’on puisse pousser un passager alors qu’il faut un minimum de respect. Le groupe sera rejoint par la suite par un policier en civil qui a demandé le passeport de l’artiste. L’artiste indique qu’il leur a demandé de les suivre.
« Il me demande d’entrer, moi seul, au milieu de tous les policiers qui sont fâchés. Juste après ça, les policiers sont venus m’attraper, l’autre a pris mon pied, l’autre a pris mon bras, ils m’ont tiré pour me faire rentrer dans le bureau de force. Dès qu’ils me font assoir sur le fauteuil, Gbaa, le premier me gifle sur les yeux et je reçois le deuxième coup puis je lève la tête. J’ai dit, monsieur, vous êtes en train de me taper dessus, et il me tape encore. Dépassé, j’ai voulu me lever, ils me font assoir et me tapent encore », a déploré KS Bloom.
Mais sa mésaventure n’était pas prête de finir. Ks Bloom soutient avoir été giflé à plusieurs reprise par un commissaire dans son bureau. A l’en croire, 30 minutes plus tard, les policiers l’ont fait ressortir de la salle. « Arrivée à l’ascenseur, ils disent à mon équipe de prendre les escaliers. Il me dit, tu seras le seul à réponde de tes actes« , a-t-il dit. Des propos qui étonnent l’artiste qui estime que c’est à lui qu’ils ont parlé comme un chien, c’est lui qu’ils ont poussé, c’est lui qu’ils ont brutalisé et que c’est également lui qui a été giflé.
KS Bloom reçoit sa 2è dose de « gifles célestes »
C’est dans le bureau du commissaire que l’artiste a reçu des « gifles célestes » qu’il n’oubliera certainement jamais. « Ils m’ont envoyé dans le bureau du commissaire. Il dit: monsieur, vous faites le désordre dans l’aéroport. Il a parlé, puis dès que je prends la parole, monsieur le commissaire m’a envoyé des gifles célestes et a commencé par me taper. Je parle un peu, on me tape, il me pose une question, je réponds, il me gifle, quand je ne réponds pas aussi il me tape. Je dis, monsieur, c’est vous qui êtes censés me protéger », a lâché l’artiste qui estime que c’est de son droit de se plaindre après le geste déplacé du policier au comptoir.
Ils en était là quand un artiste sénégalais qui passait a reconnu KS Bloom et l’a présenté aux policiers. pris de panique, avant sa libération, l’artiste a été contraint de signer une décharge dans laquelle il reconnait avoir manqué de respect aux policiers.
A en croire l’artiste, pour se libérer de leurs griffes, il n’a rien contester et s’est juste contenter d’écrire un texte qui lui a été dicté par le commissaire. Dans sa vidéo de ce jeudi soir, KS Bloom révèle que cette scène a été possible grâce à la main invisible d’une personne qu’il connait très bien.
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