L’affaire fait grand bruit sur les réseaux sociaux et dans le milieu médical.
Une femme qui a accouché, à Grand-Bassam, le 1er juillet 2024, accuse l’hôpital de cette ville de l'avoir mal traitée.
En fait de mauvais traitement, il s’agit en réalité d’une mauvaise prise en charge alors qu’elle saignait après avoir mis au monde son bébé.
Selon le témoignage de sa sœur aînée, des saignements ont été constatés après l’accouchement.
Le personnel médical aurait fait faire trois tours au bloc opératoire sans pouvoir mettre fin à la souffrance de l’accouchée. Pire, comme l’explique la victime elle-même, elle a constaté que les fils de suture pendaient, les lèvres de son appareil génital étaient déchirées et ouvertes.
Elle connait des difficultés à s’asseoir. En tous cas, au dire de ceux qui ont pu voir les photos, comme Hassan Hayek, celui que l’on surnomme le vagabond de la charité, les images sont insupportables.
« J’ai vu les séquelles dans une vidéo sur place et je suis resté sans voix », témoigne-t-il. En confirmant que la victime se trouve désormais au CHU de Cocody.
En fait, ayant eu vent de cette affaire, le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, sur ordre de son premier responsable, Pierre N’Gou Dimba, a fait évacuer la mère du bébé au CHU de Cocody.
« Informé de la situation aux environs de 22 heures, le ministre de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture Maladie Universelle, M. Pierre N'gou Dimba, a dépêché aussitôt une ambulance au domicile de la patiente à Bonoua, pour une évacuation vers le pôle gynéco-obstétrique et pédiatrique du CHU de Cocody, où l'équipe de garde l’attendait », annonce un communiqué du ministère. Qui fait savoir que, « selon le professeur Boni, responsable du pôle gyneco-obstétrique et pédiatrique du CHU de Cocody, son état de santé est moins inquiétant ».
Quant à l’hôpital général de Grand-Bassam, incriminé dans cette affaire, on n’a pas encore de version officielle venant de ses responsables. Sauf ce qu’en dit Hassan Hayek : « Par contre, je demande aux responsables de la clinique publique de Bassam de s’occuper à suivre ce qui se passe dans sa clinique au lieu de se plaindre du pourquoi les choses se sont retrouvées sur les réseaux sociaux car l’ampleur des dégâts causés ne peut pas être réglé à l’amiable ».
Une enquête, selon nos sources, aurait été ouverte par les autorités en charge de la santé.
Vivement qu’elle aboutisse rapidement pour situer les responsabilités dans cette affaire qui ternit l’image du corps médical ivoirien.
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