La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Namizata Sangaré, que recevait le Sénat ivoirien en sa séance d’information parlementaire du mercredi 4 août 2021, a appelé l’institution à ouvrir les yeux sur des « faits sociaux préoccupants » qui touchent plusieurs régions du pays.
Le phénomène des enfants Talibés et les enfants mendiants, le concept « Besséton » selon lequel, des enfants s’attaquent les uns aux autres avec des machettes dans la région du Poro, précisément à Korhogo et l’enrôlement des jeunes par les réseaux djihadistes notamment dans le région du Bounkani sont avec les violences basées sur le genre, les principaux sujets qui fondent l’inquiétude du CNDH.
Pour cela, le Conseil souhaite l’implication des parlementaires à travers le déploiement de missions en vue de parler et sensibiliser les populations des régions concernées et surtout « écouter pourquoi ces faits perdurent malgré toutes les actions qui sont posées par le gouvernement ».
« Nous estimons que les faits que nous sommes venus porter au parlement requièrent une action parlementaire. Nous attirons l’attention, le parlement se met en action, le gouvernement prend les mesures idoines pour juguler ces faits », a déclaré Mme Sangaré.
Au nombre des faits portés à la connaissance du CNDH ou révélés par ses propres enquêtes dans certaines régions, on peut citer le cas des 162 enfants Talibés sous le pouvoir de certains maitres coraniques et qui errent dans les rues de la ville de Katiola.
Il y a également la découverte de groupes de terroristes qui enrôlent des jeunes dans la région du Bounkani, moyennant une moto et la somme de 500.000 FCFA dans le but de commettre des actes terroristes, sans omettre les 78 cas de viol sur mineur et 22 cas de mariage forcé sur la seule période de janvier au 02 août 2021.
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