Au milieu de la double voie, un agent joue du sifflet pour filtrer les véhicules interpellés. Si certains conducteurs s'étonnent d'avoir enfreint la loi, la plupart accueillent avec bienveillance cette nouvelle mesure.
"Le permis à points, c'est une bonne initiative. Il y a tellement de chauffards, tellement d'accidents sur nos routes, c'est écœurant. Le permis c'est le gagne-pain de beaucoup de transporteurs, ça va les amener à mieux se comporter", espère Fernandez Depri, un géomètre.
"Ça va frapper directement les chauffeurs et les responsabiliser", abonde Dramane Doumbia, un transporteur qui fait jusqu'à 300 kilomètres par jour.
Inspiré du modèle français, chaque détenteur du permis de conduire a reçu le 1er mars un capital de douze points qui diminue au fil des infractions: deux points pour l'utilisation du téléphone au volant, trois points pour un excès de vitesse au-delà de 25 km/h, six points pour un taux d'alcoolémie supérieur à 0,8g/l...
Des stages à 100.000 francs CFA (152 euros), une somme plus élevée que le salaire minimum en Côte d'Ivoire, seront également mis en place pour permettre aux usagers de récupérer une partie de leur capital.
Surveillance
Sur le barrage, une petite file de conducteurs arrêtés se forme devant une fourgonnette estampillée "Stop à l'incivisme sur la route". À l'intérieur, un ordinateur relié à une base de données enregistre les infractions et édite des reçus pour le contrevenant qui ne pourra reprendre la route que s'il s'acquitte de son amende.
La machine retrouve même la liste des précédentes contraventions impayées et la facture peut vite atteindre plusieurs dizaines d'euros. Les autorités s'appuient sur un large réseau de plus de 200 caméras disposées le long des axes considérés comme les plus dangereux.
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