Les secteurs de Guiglo et de Man, regroupant les régions du Cavally, du Tonkpi, du Guémon et du Bafing, sont devenus des zones de forte production de caoutchouc naturel, et conflictogènes, ces derniers temps, entre les producteurs et les usiniers locaux, fait savoir l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), dans un document parvenu à l’AIP dimanche 12 septembre 2021.
Selon les termes de référence de l’APROMAC, relatifs à une mission qu’elle va entreprendre du dimanche 12 au mercredi 16 septembre 2021 à Guiglo, pour la résolution de différends entre producteurs et usiniers, un programme de subvention de plants en 2009 a été mis en place et a abouti à une augmentation significative du verger établi avec les clones les plus performants recommandés par le Centre national de recherche agronomique (CNRA) avec l’appui technique du Fonds interprofessionnel pour la Recherche et le conseil agricole (FIRCA).
L’APROMAC, avec ce vaste programme a permis d’accroitre la production du caoutchouc naturel plaçant ainsi la Côte d’Ivoire, au 4e rang mondial et consolidant sa première place africaine. Une situation, précise-t-on, qui a profité à plusieurs régions bénéficiaires de ce programme dont celles du Cavally, du Tonkpi, du Guémon et du Bafing.
«Au fil des années, ces régions sont devenues des zones de forte production de caoutchouc naturel en Côte d’Ivoire. Cette situation a amené des usiniers à y installer des unités de première transformation. L'installation de ces usines a représenté un véritable espoir pour les producteurs de ces régions », indique l’APROMAC, dans ces TDR, reconnaissant cependant que l'accroissement de la production de caoutchouc naturel a entraîné une surproduction par rapport aux capacités des unités de transformation installées, localement.
Cette offre supérieure à la demande locale des usiniers de la zone a provoqué l'apparition d’autres acteurs dans le circuit de commercialisation du caoutchouc naturel, notamment des pisteurs et des intermédiaires. La présence de ces acteurs a occasionné un dysfonctionnement du système de commercialisation locale du caoutchouc naturel au détriment des producteurs, entrainant le non-respect du prix APROMAC.
Une situation devenue récurrente et qui a été à l'origine d’une véhémente protestation des producteurs auprès des autorités locales pour dénoncer ces faits, souligne l’APROMAC, qui entreprend une mission destinée à aplanir les différends opposant les producteurs de caoutchouc naturel des secteurs de Guiglo et Man, et les usiniers locaux.
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