L'Ivoirien Fodjo Kadjo Abo a commit son 13ème livre:
un roman épistolaire intitulé "L'apocalypse n'a pas eu lieu ". Dans
cet autre livre savamment écrit, et paru aux éditions L'Harmattan Côte
d'Ivoire, il se prononce sur la pandémie de Coronavirus, ayant fait une pléiade
de victimes dans le monde.
La 13ème édition du Salon international du livre
d'Abidjan (SILA), s'est tenue du 09 au 13 mai 2023, à Abidjan, au palais de la
culture et ce, avec la participation d'une panoplie d'écrivains ivoiriens,
notamment Fodjo Kadjo Abo (avec un stand spécial où il a présenté ses livres).
"L'apocalypse n'a pas eu lieu", son livre en
date revient sur la pandémie à Coronaviris dont l'humanité entière a été
confrontée. Son constat et point d'orgue : l'apocalypse annoncée pour les pays
africains n'a pas du tout eu lieu. Vrai ou faux ? La question reste posée.
En tant qu'éveilleur de consciences par son statut
d'écrivain, Fodjo Kadjo Abo a tiré de cette situation des enseignements qu'il
met en évidence dans ce roman épistolaire à travers des échanges de
correspondance entre un jeune ivoirien établi en France, Koffi Ban, et ses
frères de son village (Adoumkrom), en Côte d'Ivoire, Justin Yeboua, Thomas
Dakwa, Nanan Badou.
Dans ce livre ayant un ton très vivant avec un style habile,
l'auteur met en exergue entre autres les sujets de la tradition, la religion,
la dépigmentation, l'immigration, invitant les uns et les autres à la lucidité,
pour une bonne marche sociale.
<< Ce sont les Européens qui ont fait découvrir
le christianisme aux Africains. Aujourd'hui, eux-mêmes ne sont plus nombreux à
s'intéresser à cette religion. La plupart des grands édifices religieux
construits au Moyen-âge sont devenus des musées, des restaurants, des hôtels ou
des sites touristiques (...). >>, lit-on aux pages 32-33.
<< Sans vouloir te flatter, je crois à
l'efficacité des libations, des sacrifices et des cérémonies d'exorcisme que tu
préconises. Mais je ne crois pas à la réalité du désastre qui te préoccupe. Je
ne peux pas t'encourager à gaspiller ton argent pour financer la lutte contre
une maladie imaginaire (...). >>, p. 104.
La première de couverture dominée par la couleur
bleue, présente une vue d'une forêt, certainement, une d'Afrique. Mais au-delà
du sujet traité, il fait reconnaître la plume haut de gamme de cet auteur
ivoirien qui n'est pas rien. Car, en plus d'avoir du style, on sent le génie
littéraire qui l'habite. Les jeunes loups gagneraient à le lire davantage pour
affûter leurs armes.
Avant la lecture de son roman épistolaire, nous
l'avons rencontré à son domicile le dimanche 19 février 2023, Abidjan, Cocoy au
quartier 2-Plateaux, où il nous faisait la gentillesse de nous le dédicacer. À
la terrasse de la République, où il écrit la plupart de ses livres et échange
de la vie de la nation ivoirienne avec des amis intellectuels, nous apprend-il,
nous avons pris langue avec l'homme autour d'une table garnie de boisson de
tout genre. Dans cette ambiance bon enfant, il nous a confié que certaines
idées de leur causerie en ce lieu, l'ont même inspiré dans ses activités
littéraires.
L'écrivain
et les distinctions
Écrivain et magistrat hors hiérarchie du groupe A,
Fodjo Kadjo ABO exerce actuellement les fonctions d’Inspecteur Général des
Services Judiciaires et Pénitentiaires. Depuis le 17 août 2019, il est le chef
d'Adoumkrom, village qu'il dirige sous le nom de règne Nanan Fodjo Ababio. Il
est marié et père de six enfants.
Auteur d’une dizaine d’ouvrages, tous publiés aux
Éditions L’Harmattan, il a obtenu diverses récompenses honorifiques. Il est
notamment sacré :
- lauréat du Prix Haut de Gamme pour la littérature
2008 ;
- lauréat du 2ème Prix d’Excellence 2017 pour la
littérature ;
- commandeur de l’Ordre du mérite de la Fonction
Publique de Côte d’Ivoire ;
- officier de l’Ordre national de Côte d’Ivoire ;
- chevalier de l’Ordre du mérite culturel de Côte
d’Ivoire.
Fodjo Kadjo ABO est né le 1er janvier 1959 à
Adoumkrom, dans le département de Bondoukou, en Côte d’Ivoire. Il a commencé
ses études à l’Ecole Primaire Publique de ce village, d’où il est entré au
Lycée Moderne de Bondoukou, en 1971.
Après l’obtention du Baccalauréat, en 1978, il s’est
inscrit à la Faculté de Droit de l’Université d’Abidjan d’où il a accédé,
quatre ans plus tard, en 1982, à la section internationale de l’École Nationale
de la Magistrature de France.
Sorti de cette école en 1984, il a débuté sa carrière
professionnelle au cours de la même année dans la Magistrature. Il a notamment
occupé les fonctions de :
- Substitut du procureur de la République près le
Tribunal de Première Instance d’Abidjan du 10 septembre 1984 au 22 août 1986 ;
- Juge d’instruction au Tribunal de Première Instance
d’Abidjan du 1er octobre 1986 au 30 septembre 1989 ;
- Juge de la Section de Tribunal de Sassandra du 1er
octobre 1989 au 30 septembre 1991 ;
- Juge de la Section de Tribunal de Soubré du 1er
octobre 1991 au 31 août 1992 ;
- Directeur de Cabinet du Ministre de la Sécurité
Intérieure du 1er septembre 1992 au 07 décembre 1993 ;
- Directeur de Cabinet du Ministre de la Sécurité du
20 décembre 1993 au 11 septembre 1996 ;
- Sous-directeur de la Législation au Ministère de la
Justice du 1er octobre 1996 au 30 septembre 1999 ;
- Directeur de Cabinet du Ministre d’État, Ministre de
la Sécurité du 06 janvier 2000 au 22 septembre 2000 ;
- Inspecteur des Services Judiciaires et
Pénitentiaires du 19 avril 2002 au 06 janvier 2004;
- Procureur général près la Cour d’appel de Bouaké du
06 janvier 2004 au 16 juin 2011 ;
- Directeur de Cabinet du Garde des Sceaux, Ministre
d’État, Ministre de la Justice du 16 juin 2011 au 13 mars 2012 ;
- Directeur de Cabinet du Ministre Délégué auprès du
Premier Ministre, chargé de la Justice du 15 mars 2012 au 14 novembre 2012 ;
- Directeur de Cabinet du Garde des Sceaux, Ministre
de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques du 26 novembre
2012 au 11 mars 2014 ;
- Inspecteur Général des Services Judiciaires et
Pénitentiaires depuis le 11 mars 2014 ;
- Président de la Commission de Discipline du Parquet
depuis le 11 mars 2014 ;
- Président de la Commission Administrative Paritaire
des Greffiers depuis le 02 février 2017 ;
- Président du Conseil de Discipline des Services
Pénitentiaires depuis le 22 décembre 2017 ;
- Président du Conseil de Discipline des Greffiers
depuis le 13 mars 2018.
En outre, parallèlement à ses fonctions officielles,
Fodjo Kadjo ABO a été :
- membre de la Commission Supérieure des Recours
auprès de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) ;
- formateur à l’École de la Magistrature et des
Professions Judiciaires d’Abidjan ;
- directeur de la publication de la revue Notre Police
et du Guide pratique de la Police Nationale ;
- membre du Conseil d’administration du Bureau
Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA) ;
- président du Conseil d’administration du Bureau
Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA).
Quelle chance pour la littérature ivoirienne de le
compter parmi ses nobles écrivains !
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