Lutte contre la cherté de la vie, secteur de la construction : Des victimes saluent les efforts du gouvernement

Le collectif des victimes en Côte d’Ivoire (CVCI), dirigé par l’intrépide Issiaka Diaby, a salué les efforts du gouvernement dans la lutte contre la vie chère, mais il a interpellé les populations à plus de vigilance dans l’utilisation des matériaux de construction.

À l’occasion de la célébration de la journée internationale du consommateur, le président Issiaka Diaby a produit un communiqué dont la rédaction de L’Avenir a reçu copie, mardi 15 mars 2022.  Dans la note, le président du CVCI a salué les récentes mesures fortes prises par le gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, Patrick Achi, pour remettre de l’ordre dans le commerce en Côte d’Ivoire.

Le Conseil des ministres du 09 mars 2022 a décidé que le gouvernement va partiellement subventionner des prix des produits pétroliers, notamment le gasoil, pour éviter l’impact sur le coût de la vie, pour un montant d’environ 55 milliards, de janvier à mars 2022. Et aussi plafonner sur une période de trois (3) mois, les prix de l’huile de palme raffinée, du sucre, du lait, du riz, de la tomate concentrée, de la viande de bœuf et des pâtes alimentaires permettant un élargissement de la liste des produits de grande consommation et services, dont

les prix sont réglementés.

« Le CVCI salue les efforts du gouvernement et les sanctions annoncées par le Premier ministre, Patrick Achi », indique la note.

Cependant, pour revenir aux récents effondrements d’immeubles à Abidjan, notamment dans les communes de Treichville et Cocody, le président du CVCI s’indigne de ce que le gouvernement, en dépit des sanctions contre les propriétaires de ces infrastructures, reste silencieux sur le manque de qualité de certains matériaux que lui et ses collaborateurs ont longtemps dénoncé.

« Depuis quelque temps, la Côte d’Ivoire, notre pays, vit au rythme d’effondrements d’immeubles. Cela a pour conséquence d’entraîner des pertes en vies humaines, des dégâts matériels et crée l’émoi au sein des populations ivoiriennes.  Cette situation alarmante qu’il faut dénoncer avec force, mérite qu’on se batte de façon citoyenne pour qu’elle change. En effet, comme nous ne cessons de le dire, ces effondrements d’immeubles sont dus, jusqu’à ce qu’on nous apporte la preuve du contraire, à l’utilisation de dangereux fers à béton hors normes pour la construction de bâtiments et autres édifices », a-t-il martelé. Selon lui, Patrick Achi et son équipe doivent aller plus loin pour circonscrire le problème en mettant fin à « la vente et la prolifération sur le marché ivoirien de ces dangereux types de fer à béton de mauvaise qualité ».

« Ce phénomène est d’autant plus grave que nous nous sommes engagés dans des investigations qui nous ont permis de découvrir que le marché ivoirien est inondé de ces matériaux très dangereux de construction qui sont à la base de tous les drames qu’on connaît », a-t-il informé.

À ce propos, Issiaka Diaby a appelé les usagers, plus particulièrement ceux du fer à béton pour la construction de leurs bâtiments, à plus de vigilance.

« Nous informons nos concitoyens, qu’au cours de ses actions, le CVCI a acheté sur le district autonome d’Abidjan, du fer chez trente (30) grands distributeurs et revendeurs du fer à béton qu’il a déposé pour expertise. Les résultats de ces expertises ont démontré que sur les trente (30) grands distributeurs et revendeurs, vingt-sept (27) nous ont vendu et continuent de vendre jusqu’aujourd’hui, sans être inquiétés, ce dangereux fer à bêton hors norme. Le CVCI a constaté que contrairement à la norme, les fers à béton expertisés, inutilisables pour les constructions en dalle et très dangereux, ne portaient pas la marque, les griffes ou initiales des fabricants », a-t-il dévoilé.